Essonne : à Yerres, les animaux morts pour la France ont désormais une plaque en leur mémoire

Une plaque commémorative a été dévoilée ce jeudi à l’occasion de la Journée mondiale des animaux dans un parc de la ville.

 Yerres, ce jeudi soir. Une plaque en mémoire des animaux tués pendant la guerre a été inaugurée dans le parc de la Grange au Bois.
Yerres, ce jeudi soir. Une plaque en mémoire des animaux tués pendant la guerre a été inaugurée dans le parc de la Grange au Bois. LP/SEBASTIEN MORELLI

    En cette période de centenaire de la Première Guerre mondiale, on célèbre plus volontiers les grandes batailles ou les hommes qui ont marqué l'Histoire. Mais à Yerres, une commune très attentive aux animaux, 70 personnes, dont les policiers municipaux des brigades équestre et canine de la ville, étaient présentes ce jeudi soir dans le parc de la Grange au Bois pour une cérémonie inhabituelle.

    Une plaque en mémoire des animaux morts pour la France durant les conflits de l'Histoire a été dévoilée ce jeudi dans le parc de la Grange au bois. « Il me semblait important de rendre un hommage officiel, en particulier l'année du centenaire, souligne Olivier Clodong, le maire (DVD). Important car les animaux ont joué un rôle primordial, des millions sont morts durant le conflit [NDLR : lire encadré]. Sans eux, la guerre n'aurait peut-être pas été la même. »

    Pas question cependant d'organiser cet événement lors d'une date importante de la Grande Guerre. C'est pourquoi l'événement a eu lieu lors de la Journée mondiale des animaux. « Les animaux sont les grands oubliés des cérémonies de commémoration, poursuit Olivier Clodong. Cela échappe à beaucoup de gens et je tenais à le souligner. »

    Yerres, ce jeudi soir. Une plaque en mémoire des animaux tués pendant la guerre a été inaugurée dans le parc de la Grange au Bois./LP/SEBASTIEN MORELLI
    Yerres, ce jeudi soir. Une plaque en mémoire des animaux tués pendant la guerre a été inaugurée dans le parc de la Grange au Bois./LP/SEBASTIEN MORELLI LP/SEBASTIEN MORELLI

    « Cela n'empêche pas de penser à tous les hommes qui sont morts »

    Une décision surprenante pour certains. A commencer par Jérôme Rittling, opposant (PS) : « Cette plaque n'était pas une priorité. Pour nous, il est mieux de prendre des décisions liées à l'actualité. C'est pourquoi nous allons proposer d'attribuer une aide financière aux sinistrés en Indonésie lors du prochain conseil municipal. »

    Nicolas Dupont-Aignan (DLF), l'ancien maire, amoureux des animaux qui a même reçu un ruban de la fondation Brigitte Bardot, n'est évidemment pas « choqué » par cette décision. « Mais il ne faut pas oublier que des millions d'êtres humains ont été massacrés lors de la Première Guerre mondiale, une des plus grandes tragédies du siècle », estime le député.

    « Cela n'empêche pas de penser à tous les hommes qui sont morts », répond Carole Pellisson, conseillère municipale en charge de la cause animale. L'élue fait partie du comité pour la cause animale créé en 2015 à Yerres. « Je suis très contente, j'ai versé ma petite larme, avoue-t-elle. Je suis fière de ma ville et j'espère que d'autres municipalités nous suivrons. »

    Ce sera le cas dans la capitale : Paris va prochainement ériger un monument dédié aux animaux morts pour la France.

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