Ballancourt : un minibus pour lutter contre l’isolement des personnes âgées

L’association Les Petits frères des pauvres, qui compte environ 25 bénévoles actifs et accompagne une centaine de personnes âgées, vient d’acquérir un nouveau minibus qui va permettre d’emmener ces dernières en sortie ou en vacances.

 L’équipe des Petits frères des pauvres de la Vallée de l’Essonne a récemment pu remplacer son minibus, qui lui permet d’emmener ses bénéficiaires en sortie ou vacances.
L’équipe des Petits frères des pauvres de la Vallée de l’Essonne a récemment pu remplacer son minibus, qui lui permet d’emmener ses bénéficiaires en sortie ou vacances. DR

    46 000 euros. C'est le prix du minibus que vient d'acquérir l'antenne de la Vallée de l'Essonne de l'association Les Petits frères des pauvres, établie à Ballancourt-sur-Essonne. Un équipement qu'elle a pu acquérir grâce à ses partenaires, locaux et nationaux, et qui va lui permettre de continuer à sortir de l'isolement la centaine de personnes bénéficiant de son accompagnement.

    « Notre précédent minibus n'était plus aux normes, sourit Jean-Pierre Florent, président de la structure. Il s'agit évidemment d'un véhicule adapté, qui peut accueillir des fauteuils roulants. Grâce à lui, nous pouvons emmener les personnes que nous suivons en sorties, culturelles ou touristiques, ou bien en vacances. Pour des séjours plus ou moins longs au sein de l'une des maisons appartenant à l'association. »

    « La pauvreté progresse sur tous les plans »

    Ainsi Raymonde, 83 ans, originaire de La Ferté-Alais, aura-t-elle souvent l'occasion d'y prendre place. « Je fréquente Les Petits frères des pauvres depuis trois ou quatre ans, indique-t-elle. Pour jouer à la belote, visiter des monuments, aller au théâtre… Je vis seule, et ils me donnent l'occasion de sortir de chez moi. C'est très important dans ma vie. »

    Ce sont souvent leurs voisins qui orientent l'association vers les personnes âgées qui pourraient avoir besoin de leurs services. « Il arrive que le Clic (NDLR : Centre local d'information et de coordination) ou le CCAS (NDLR : Centre communal d'action sociale) le fassent aussi, mais la plupart du temps, c'est le bouche-à-oreille qui fonctionne, commente Jean-Pierre Florent. Sans compter les Ehpad, qui nous signalent certains de leurs résidents, et les personnes à qui nous rendons visite à l'hôpital. »

    En tout, ce sont quelque 25 bénévoles qui s'acquittent de ces différentes missions. Problème : la plupart d'entre eux sont eux-mêmes âgés, et les effectifs doivent être renouvelés. « Nous sommes en train d'essayer d'en former une nouvelle à Milly-la-Forêt, annonce Jean-Pierre Florent. Pour cela, il nous faut des gens qui ont beaucoup de temps libre. La pauvreté progresse sur tous les plans. Le manque d'argent, bien sûr, mais aussi le manque de santé ou de compagnie. »