Boutigny-sur-Essonne : élue Ink girl Ile-de-France, Adeline ira en finale du concours au printemps prochain

Âgée de 26 ans, cette passionnée n’a pas hésité à se présenter à ce concours ouvert aux femmes âgées de 18 à 50 ans et dont le corps est recouvert de tatouages à au moins 30 %.

 Boutigny-sur-Essonne, jeudi 10 octobre 2019. Adeline Pujol représentera l’Ile-de-France lors de la finale du concours Ink Girl France en avril prochain.
Boutigny-sur-Essonne, jeudi 10 octobre 2019. Adeline Pujol représentera l’Ile-de-France lors de la finale du concours Ink Girl France en avril prochain. Jérôme De Steller

    Le temps où Adeline Pujol avait peur des aiguilles est bien loin maintenant. « J'ai eu mon premier vrai tatouage à 18 ans », indique cette habitante de Boutigny-sur-Essonne, dont le corps est aujourd'hui ponctué d'une quarantaine de pièces plus ou moins imposantes. À 26 ans, cette responsable d'une boutique de lingerie, mannequin photo à ses heures malgré une nature « assez timide », vient d'être élue Ink girl Ile-de-France.

    En avril prochain, elle représentera la région, et donc un peu l'Essonne qui l'a vue grandir, lors de la finale de ce concours lancé au départ sur un célèbre réseau social. Il a pour but d'élire la plus belle femme tatouée de France. La gagnante sera « l'ambassadrice du tatouage en France et représentera son pays dans des concours européens et internationaux », expliquent les organisateurs.

    « Pas le concours Miss France du tatouage »

    « Ce n'est pas le concours Miss France du tatouage », pointe la jeune femme, mettant en avant sa taille (1,56 m) dans un sourire. À la différence de la compétition précitée, le concours Ink girl France est ouvert aux femmes âgées de 18 à 50 ans, pas forcément longilignes, et dont le corps est tatoué à au moins 30 %.

    L'objectif avoué est de faire évoluer les mentalités, notamment dans la mode et le monde professionnel. « La marque pour laquelle je travaille est très ouverte sur la question du tatouage, apprécie Adeline. Elle n'a plus à user de stratagèmes vestimentaires pour cacher la passion qui l'anime depuis sa plus tendre enfance et habille sa peau de manière définitive depuis huit ans. « Dès 6-7 ans, j'étais fan des faux tatouages, je baigne un peu dans cette culture depuis mon enfance », confie celle qui n'est en effet pas tombée loin de l'arbre.

    Des parents encrés qui la soutiennent

    Pour l'heure, sa mère ne s'est fait encrer qu'à cinq reprises. Son père est en revanche plus avancé sur ce long et parfois douloureux chemin avant tout personnel. « Il est tatoué de partout, même sur le visage, précise Adeline, dont la tempe droite est depuis peu parée d'un croissant de lune en nuances de gris.

    Si sa passion se fait de plus en plus visible, cette habituée des salons et conventions de tatouage ne compte pas en rester là. « J'ai un projet pour mon dos, une composition avec des déesses grecques », avance-t-elle. Certaines parties de son corps exposent déjà son appétence pour les figures mythologiques.

    Celles de la pop culture ont aussi leur place : « J'ai par exemple des tatouages de Daenerys Targaryen [NDLR : l'un des personnages centraux de la célèbre série télévisée Game of Thrones] et Tony Stark [NDLR : le non moins connu Iron Man] », glisse-elle, prête à de nouveau passer sous les aiguilles sans tarder, mais pas sur les talons. « Je ne sais pas marcher avec ces chaussures, et il va falloir que je défile, confie-t-elle. Ce sera un autre challenge, un nouveau dépassement de moi-même. »