Mort d’Alassane Sangaré à la prison de Fleury-Mérogis : la famille refuse de croire au suicide, une plainte déposée

Le 24 novembre 2022, Alassane, 36 ans, meurt dans une cellule de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Sa famille ne croit pas à la thèse du suicide. Elle dénonce des violences commises par cinq agents pénitentiaires contre lesquels elle dépose plainte.

Père de trois enfants, Alassane Sangare est mort le 24 novembre dernier en détention à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), dans des conditions que ses proches jugent suspectes. DR
Père de trois enfants, Alassane Sangare est mort le 24 novembre dernier en détention à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), dans des conditions que ses proches jugent suspectes. DR

    « Il aurait eu 37 ans aujourd’hui ». Ce vendredi 19 mai, une poignée de proches d’Alassane Sangaré se sont rendus devant la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Munie d’un mégaphone, la sœur d’Alassane, Djeneba, réclame une nouvelle fois la « vérité » sur la mort de son frère dans une cellule du quartier arrivants, le 24 novembre 2022. Seulement cinq jours après son incarcération. Le 18 février, une marche des proches d’Alassane avait rassemblé près de 200 personnes dans le quartier du Mont-Mesly, à Créteil (Val-de-Marne), où le père de famille a grandi.

    Pour la famille, un cap a été franchi : depuis le mois de janvier, elle réclamait le rapport d’autopsie d’Alassane et les conclusions de l’enquête des gendarmes de Fleury-Mérogis. Or elle vient de récupérer le dossier à la clôture de l’enquête pour « recherche des causes de la mort ». L’enquête, classée sans suite, conclut à un décès par asphyxie, compatible avec un suicide par pendaison avec un câble téléphonique. Mais les proches du trentenaire n’y croient pas.