Mort de Shemseddine : une marche blanche cet après-midi à Viry-Chatillon

La mairie appelle à venir tous ceux qui veulent témoigner leur « soutien à la famille endeuillée » de l’adolescent de 15 ans, battu à mort jeudi dernier après avoir quitté son collège.

Les obsèques du collégien, qui a succombé le lendemain de son agression, ont eu lieu mardi à la mosquée de Savigny-sur-Orge. AFP/Dimitar Dilkoff
Les obsèques du collégien, qui a succombé le lendemain de son agression, ont eu lieu mardi à la mosquée de Savigny-sur-Orge. AFP/Dimitar Dilkoff

    Une marche blanche est prévue ce vendredi 12 avril, en début d’après-midi, dans le quartier de la Cilof à Viry-Chatillon où réside la famille de Shemseddine, battu à mort devant son collège de l’Essonne. Les obsèques de l’adolescent de 15 ans se sont déroulées mardi et les habitants du quartier, toujours très émus par les circonstances terribles de son décès, voulaient lui rendre hommage.

    La marche s’élancera dans le silence, à 14h30, de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) Saint-Exupéry, située avenue de Flandre, à Viry, pour se rendre jusqu’au stade Éric Durand, où des prises de parole auront lieu. Selon le maire, Jean-Marc Villain, la mère de Shemseddine, avec laquelle il a échangé jeudi, ne prendra pas part au rassemblement. « Elle est toujours très choquée. Elle ne participera pas à cette marche blanche parce qu’elle n’en a pas la force tout simplement, la force physique, la force morale », a-t-il dit sur France Bleu ce vendredi matin. Mais « la famille aura un mot d’expression à l’issue de la marche blanche », a précisé l’édile.

    La mairie a publié sur son site un appel à participer à la marche « en signe de soutien à la famille endeuillée, la disparition de Shemseddine ayant laissé la ville entière dans une profonde tristesse ». Elle relaie aussi le lien vers la cagnotte en ligne, ouverte pour aider la famille du garçon, et qui a réuni à ce jour plus de 25 000 euros.

    Quatre jeunes mis en examen

    Jeudi de la semaine dernière, le collégien était roué de coups non loin de son établissement scolaire. Malgré l’opération pratiquée en urgence à l’hôpital Necker, à Paris, il est décédé le lendemain, en début d’après-midi, avait annoncé le parquet d’Évry-Courcouronnes qui avait ouvert une enquête pour « assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », confiée à la police judiciaire. Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat dans la nuit de dimanche à lundi, le parquet évoquant un différend impliquant la sœur de deux d’entre eux. Tous ont été placés en détention provisoire.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux frères auraient « appris, plusieurs jours (avant les faits), que leur sœur correspondait avec des personnes de leur âge sur des sujets relatifs à leur sexualité », selon le parquet d’Évry, et « craignant » pour la « réputation » de leur sœur de 15 ans et pour « celle de leur famille », « ils avaient enjoint à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle ». Shemseddine, selon eux, s’était vanté de n’avoir pas subi de pression et de pouvoir parler librement à l’adolescente.

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    Un exemple des agressions auxquelles mène la surveillance exercée dans certains quartiers, souvent contre les jeunes filles, comme Samara à Montpellier, et parfois contre les garçons.