Orsay : David Ros n’a toujours pas lâché son écharpe de maire, plus d’un mois après son élection au Sénat

L’élu justifie sa décision par les deux recours déposés dans le but de faire annuler les élections sénatoriales en Essonne. L’opposition déplore un « climat de latence ».

David Ros (ici à Paris, le 25 septembre) assure qu'il ne cherche pas à «faire durer le plaisir». LP/ C. CH.
David Ros (ici à Paris, le 25 septembre) assure qu'il ne cherche pas à «faire durer le plaisir». LP/ C. CH.

    David Ros avait annoncé qu’il jouerait la carte de la prudence et qu’il prendrait son temps avant de démissionner. Plus d’un mois après son élection en tant que sénateur socialiste de l’Essonne, il est toujours maire d’Orsay. La loi sur le non-cumul des mandats l’oblige pourtant à renoncer au poste qu’il occupe depuis quinze ans dans un délai d’un mois après son élection, le 24 septembre. Mais cela n’a pas été le cas, ce qui commence à en étonner plus d’un à Orsay. « Par quel privilège David Ros est-il toujours maire ? » s’interroge André, un habitant. « Je croyais que son successeur devait être élu lors d’un conseil municipal ce samedi 4 novembre, enchérit Suzanne. Mais je n’ai rien vu passer. »

    David Ros, toujours maire, n’est pas dans l’illégalité, comme il l’explique : « Deux recours ont été déposés, souligne celui qui est toujours maire d’Orsay. Ils sont recevables tous les deux et sont en instruction auprès du Conseil constitutionnel, qui devrait statuer entre un et trois mois. En attendant, je peux garder mon mandat de maire. » Il l’assure, ce n’est pas « pour faire durer le plaisir ».