Saint-Michel-sur-Orge : jugé pour avoir tué son ami à coups de couteau

Un homme de 69 ans comparait depuis ce mardi pour meurtre devant la cour d’assises de l’Essonne. Il est jugé pour avoir poignardé mortellement son ami. Lui assure qu’il s’agit d’un accident.

 Saint-Michel-sur-Orge, le 25 novembre 2016. C’est dans ce pavillon que s’est produit le drame.
Saint-Michel-sur-Orge, le 25 novembre 2016. C’est dans ce pavillon que s’est produit le drame. LP/N.G.

    C'est un agent EDF venant relever les compteurs qui avait trouvé le corps vers 11 heures, le 25 novembre 2016. La victime, ensanglantée, gisait sur les escaliers extérieurs de sa maison à Saint-Michel-sur-Orge. L'homme, âgé de 65 ans, avait reçu au moins trois coups de couteau dont deux en plein cœur. L'auteur présumé de ces coups est jugé pour meurtre depuis ce mardi devant la cour d'assises de l'Essonne à Évry. Aujourd'hui âgé de 69 ans, Patrick était un ami de la victime. « Je reconnais être l'auteur de cet accident. C'était involontaire, suite à la panique qui s'est emparée de moi », a déclaré l'accusé ce mardi depuis le box.

    L'accusé plaide l'accident

    Les deux hommes s'étaient fréquentés à l'adolescence, avant de reprendre contact en 2010. Au moment des faits, Patrick était SDF. « Quand j'ai pris ma retraite, je me suis retrouvé avec une pension de 776 euros. Je n'avais plus les moyens de payer mon loyer. Je me suis retrouvé à la rue. Je dormais dans ma voiture. » La victime l'aurait ponctuellement hébergé.

    La veille des faits, les deux hommes avaient dîné au restaurant. Puis le matin, vers 7 heures, Patrick s'est rendu chez son ami. Il raconte que ce dernier lui a ouvert la porte en le traitant de clochard. S'en sont suivies des insultes, une altercation au déroulement flou, l'accusé ayant varié sur le sujet. Mais à un moment, la victime se serait saisie d'un couteau. Patrick, ceinture noire et professeur de judo et de ju-jitsu, un sport où l'on apprend à se défendre face à une personne armée d'un sabre ou d'un couteau, dit s'être emparé de l'arme et avoir frappé son ami, sans intention de le tuer. Le procès se poursuit ce mercredi et le verdict est attendu jeudi.