Attaque au couteau à Paris : le réseau Azimov au cœur de l’enquête

Jeudi, un ami du terroriste a été déféré en vue d’une mise en examen. En parallèle, deux jeunes femmes décrites comme radicalisées ont été interpellées en région parisienne.

 Khamzat Azimov, l’auteur de l’attentat perpétré dans le centre de Paris le 12 mai dernier.
Khamzat Azimov, l’auteur de l’attentat perpétré dans le centre de Paris le 12 mai dernier. DR

    Cinq jours après l'attaque au couteau à Paris, qui a fait un mort et quatre blessés dans le quartier de l'Opéra (VIIIème arrondissement), l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Khamzat Azimov s'accélère. Ce jeudi soir, Abdoul Hakim A., ami de l'assaillant, a été présenté devant un juge antiterroriste pour être mis en examen. Au cours de sa garde à vue, ce jeune Français, également fiché S et d'origine tchétchène, « a contesté toute participation ou implication dans la commission des faits », a expliqué le procureur de Paris, François Molins.

    Les investigations montrent cependant qu'il a transmis « un chant djihadiste » à sa sœur, moins de deux heures avant l'attentat. Il a également rédigé un message, « Je t'aime akhi [frère] », sur Twitter. S'adressait-il à son ami, abattu par la police ? Abdoul Hakim prétend qu'il a égaré son téléphone portable et qu'il n'a plus eu de contacts avec Azimov « depuis plusieurs mois ». Or les expertises techniques démontrent « une activité Internet soutenue » sur son appareil les 12 et 13 mai. Il aurait utilisé puis effacé des applications de messageries instantanées.

    En parallèle, deux jeunes femmes proches d'Azimov et d'Abdoul Hakim A. ont été interpellées mercredi après-midi. Selon nos informations, la première est Inès H. Originaire de Seine-Saint-Denis, elle avait épousé religieusement Abdoul Hakim A. La cérémonie s'est déroulée en 2017, en présence d'Azimov, à la veille de sa tentative avortée de rejoindre la Syrie. La seconde se prénomme Sahra, âgée de 19 ans, comme Inès H. Elle a été interpellée à Paris par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Elle est décrite comme « radicalisée » par une source proche de l'affaire.