L’ex-chef de la Maîtrise de Radio France sera jugé pour viol sur un jeune choriste : « Un long combat judiciaire »

Denis Dupays, l’ancien chef de chœur, avait encadré la tournée d’une chorale de Neuilly-sur-Seine en 1993. À l’issue d’une procédure de plusieurs années, il est renvoyé devant la cour criminelle pour des faits dénoncés par Cédric, 14 ans à l’époque. Une première victoire pour cette victime aujourd’hui âgée de 45 ans.

Denis Dupays était un l'un des chefs de chœur les plus connus dans les années 1990, lorsqu'il a dirigé pendant dix ans la Maîtrise de Radio France, à Paris. Capture d'écran France 2/« Envoyé spécial »
Denis Dupays était un l'un des chefs de chœur les plus connus dans les années 1990, lorsqu'il a dirigé pendant dix ans la Maîtrise de Radio France, à Paris. Capture d'écran France 2/« Envoyé spécial »

    L’enquête aura duré douze ans. Une éternité pour Cédric, victime de Denis Dupays, l’un des plus célèbres chefs de chœur de chorales pour enfants dans les années 1990. « J’ai longtemps cru qu’un procès ne verrait jamais le jour, cela a été un véritable parcours du combattant, reconnaît l’ex-soliste de la chorale de la Vierge noire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) qui a 45 ans aujourd’hui. Je suis content qu’il y ait enfin une avancée, mais je ne me réjouis pas pour autant. Car il y a de nombreuses personnes dans l’entourage de Denis Dupays qui auraient dû être inquiétées, elles aussi. Et surtout, depuis tout ce temps, on a laissé un homme potentiellement dangereux en liberté. »

    Cette audience devant la cour criminelle de Meurthe-et-Moselle, département où réside aujourd’hui Denis Dupays, 75 ans, devrait se tenir au second semestre 2025 ou début 2026. Pour viol et atteinte sexuelle sur mineur, avec violence et par personne ayant autorité. « Il a reconnu les faits dès le début, et pourtant la procédure a traîné, donc je ne suis plus sûr de rien maintenant, j’espère juste qu’il ne pourra plus faire de mal à un autre enfant », glisse la victime qui « angoisse » à l’idée de se retrouver à nouveau face à son bourreau.