Marseille : une stèle en mémoire de Pierre Mendes France taguée, son petit-fils dénonce un acte antisémite

Une stèle en hommage à Pierre Mendès France, qui fut plusieurs fois ministre et chef du gouvernement de juin 1954 à février 1955, a été vandalisée ce dimanche à Marseille.

Une stèle en mémoire de Pierre Mendès France a été taguée à Marseille, un acte dénoncé dimanche comme antisémite par le petit-fils de l'ancien chef du gouvernement (illustration). LP/Delphine Goldsztejn
Une stèle en mémoire de Pierre Mendès France a été taguée à Marseille, un acte dénoncé dimanche comme antisémite par le petit-fils de l'ancien chef du gouvernement (illustration). LP/Delphine Goldsztejn

    Pour le petit-fils de l’ancien chef du gouvernement, il s’agit d’un acte antisémite. Une stèle en mémoire de Pierre Mendès France a été taguée à Marseille (Bouches-du-Rhône) ce dimanche 19 mai à la mi-journée. Sur la stèle, intitulée « promenade de la plage Pierre Mendès France, homme d’État 1907-1982 », le mot « homme » a été rayé et remplacé par « chien », tracé au-dessus à la peinture blanche.

    Tristan Mendès France, petit-fils de l’homme politique, qui fut plusieurs fois ministre et chef du gouvernement de juin 1954 à février 1955, a posté une photo sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « On m’informe de cet acte de vandalisme sur une plaque portant le nom de mon grand-père à Marseille. Vue l’atmosphère, peu de doute sur son caractère antisémite », a-t-il écrit en commentaire.

    Le maire de Marseille saisit la justice

    Un acte que Benoît Payan, le maire divers gauche de Marseille, a dénoncé. En réponse au post Tristan Mendès France, l’édile de la deuxième ville de France a indiqué qu’il condamnait « avec la plus grande fermeté tous les actes antisémites qu’ils soient à Marseille ou ailleurs ».

    « Les services de la ville sont mobilisés et je saisis le procureur de la République. Vous avez tout notre soutien », a-t-il ajouté, toujours sur le même réseau social.

    Les actes antisémites en hausse de plus de 300 %

    Jeudi, le parquet de Marseille avait ouvert une enquête après la découverte d’un tag sur le mur d’enceinte d’une synagogue d’un quartier de la ville, représentant une croix gammée (à trois branches seulement) mélangée à une étoile de David, avec l’acronyme NSDAP, celui du parti nazi allemand.

    Les trois premiers mois de l’année ont connu une flambée des actes antisémites en France sur fond du conflit israélo-palestinien, avec une augmentation de + 300 % (à 366 recensés), selon le Premier ministre Gabriel Attal. Mercredi, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris après que des mains rouges ont été taguées sur le « Mur des Justes » à l’extérieur du Mémorial de la Shoah dans la capitale.