Guadeloupe : 80 000 personnes toujours privées d’eau après des « actes de malveillance »

Selon le préfet de la région, cette rupture de la canalisation est due à des « actes de malveillance » sur le réseau d’eau potable de l’archipel ultramarin ». Trois opérations de « sabotage » auraient été répertoriées.

80 000 personnes sont encore privées d'eau en Guadeloupe en raison d'actes de malveillance. (Illustration). LP/Philippe Lavieille
80 000 personnes sont encore privées d'eau en Guadeloupe en raison d'actes de malveillance. (Illustration). LP/Philippe Lavieille

    La rupture de la canalisation principale d’eau « qui relie la Basse-Terre à la Grande Terre » en Guadeloupe prive encore près de 80 000 personnes dans les communes des Abymes, de Goyave et du Gosier. « Sur les 130 000 personnes impactées hier, la situation de 50 000 d’entre elles a pu être réglée ou améliorée dans la journée », a précisé le préfet de la région Guadeloupe.

    Selon le préfet de la région Guadeloupe, cette rupture de la canalisation est due à des « actes de malveillance » sur le réseau d’eau potable de l’archipel ultramarin ». Trois opérations de « sabotage » auraient été répertoriées.

    À la demande des mairies et de la préfecture, 132 palettes d’eau ont pu être distribuées samedi à des personnes privées d’eau, ajoute le communiqué.

    Des enquêtes ont été ouvertes samedi pour « destructions aggravées et mise en danger de la vie d’autrui », avaient annoncé plus tôt les procureurs de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre dans un communiqué conjoint, sans préciser la nature des dégradations. « Ces actes ont également mis en difficulté le fonctionnement de plusieurs établissements de santé, dont le CHU. Les brigades de gendarmerie territorialement compétentes ont été saisies des enquêtes judiciaires, ouvertes pour destructions aggravées et mise en danger de la vie d’autrui », ont annoncé Xavier Sicot et Caroline Calbo, respectivement Procureurs de la République de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre.

    Si cette fois-ci, ce sont des actes qui sont à l’origine, la Guadeloupe connaît, en raison de décennies de gestion délétère et de réseaux vétustes, des coupures d’eau régulières. Depuis fin 2021, une régie unique tente de résorber les problèmes mais connaît de nombreux dysfonctionnements politiques et financiers.