Tempête Ernesto : l’eau de nouveau potable presque partout en Guadeloupe

Près d’une semaine après le passage de la tempête Ernesto, six communes de Guadeloupe subissent encore des restrictions à la consommation d’eau potable, a annoncé ce mercredi l’Agence régionale de santé (ARS), dans l’attente de résultats complets.

La tempête tropicale Ernesto, passée une semaine plus tôt le long de la Guadeloupe, a provoqué de fortes perturbations et a altéré la production d’eau potable. AFP/Brian Nocandy
La tempête tropicale Ernesto, passée une semaine plus tôt le long de la Guadeloupe, a provoqué de fortes perturbations et a altéré la production d’eau potable. AFP/Brian Nocandy

    Soulagement pour une partie de la Guadeloupe. Au regard des derniers résultats d’analyses, l’Agence régionale de santé (ARS) a indiqué, ce mercredi, que l’eau était de nouveau potable dans la plupart des communes du territoire, à quelques exceptions près. Après le passage de la tempête Ernesto et le cumul de fortes pluies, la distribution et la qualité de l’eau ont été fortement perturbées durant près d’une semaine.

    « Des contrôles de la qualité de l’eau », réalisés la semaine précédente et sur plusieurs usines de traitement d’eau potable, avaient alors révélé « une contamination bactériologique » dans deux usines, à Capesterre-Belle-Eau et Sainte-Rose, deux communes de la Basse-Terre, comme l’indique l’ARS.

    Suite aux résultats d’analyse complets reçus ce mercredi, l’eau a finalement été déclarée potable pour l’ensemble du territoire, à l’exception de six communes. Pour celles-ci, les analyses bactériologiques effectuées lors de la campagne post-tempête Ernesto sont terminées et ne présentent pas de contamination bactérienne, mais l’ARS reste dans l’attente des résultats complets, attendus d’ici la fin de la semaine.

    Des restrictions d’eau régulières

    Ces restrictions liées à l’utilisation d’eau potable surviennent dans l’archipel, alors que les habitants de la Guadeloupe subissent des coupures d’eau régulières. Trois ONG ont saisi, il y a cinq mois, un organe du Conseil de l’Europe – le Comité européen des droits sociaux (CEDS) – pour exiger « l’accès urgent à l’eau potable en Guadeloupe ».

    Parmi les autres revendications liées à l’accès à l’eau, les associations exigeaient également réparation « pour la pollution au chlordécone », un pesticide qui a longtemps perturbé les eaux et les sols en Guadeloupe, ainsi qu’en Martinique. Un produit utilisé dans les bananeraies par dérogation dans ces territoires, jusqu’en 1993… quatorze ans après avoir été classé cancérogène probable par l’OMS.