Les Restos du coeur enfin à Boulogne

Les premiers colis alimentaires seront distribués à partir du 30 novembre à Boulogne. Les Restos militaient depuis une dizaine d'années pour cette implantation.

Les Restos du coeur enfin à Boulogne

    Le visage goguenard de Coluche est apparu sur les murs de l'ancienne salle de réunion, au premier étage de la maison des syndicats. L'association créée par l'humoriste va distribuer ses colis alimentaires au public dans le besoin à partir du 30 novembre.

    « Nous serons prêts pour le début de la campagne nationale, confirme Bernard Roussel, le responsable départemental. Nous ouvrirons quelques jours avant pour recueillir les inscriptions. » Voilà presque dix ans que les Restos cherchaient à ouvrir un centre dans le sud du département. Parce que le public existe : l'association table sur, au minimum, 300 familles. Beaucoup d'entre elles allaient d'ailleurs frapper à la porte des autres centres du secteur, notamment celui de Saint-Cloud, complètement saturé.

    « Il nous manque encore quelques bénévoles »

    Les Restos vont occuper une partie du rez-de-chaussée et du premier étage de l'immeuble, situé sur le boulevard Jean-Jaurès. « Nous assurerons, dans ces pièces, la distribution alimentaire proprement dite », explique Bernard Roussel. Des cloisons ont été installées et permettront de recevoir le public de manière confidentielle. L'arrivée de cette institution a provoqué quelques remous à Boulogne, les syndicats contestant la volonté municipale de récupérer des surfaces dans cet édifice, mis à leur disposition depuis 1967. « Après avoir été déboutées par le tribunal administratif le 15 octobre, la CGT et la CFDT ont fait appel auprès du Conseil d'Etat pour exiger qu'on leur restitue les parkings et les salles dans lesquelles elles entreposaient leurs archives, relate Pierre-Christophe Baguet, député-maire UMP.

    Leurs représentants ont aussi demandé la mise à disposition de locaux équivalents et 3 500 â?¬ à la commune. Le Conseil d'Etat nous a donné raison sur tout. » Les organisations syndicales vont donc devoir cohabiter avec leur nouveau voisin.

    « Nous avons obtenu la garantie écrite du maire que nous allons pouvoir rester dans la maison des syndicats et maintenir notre activité », commente Yves Montalescot, le secrétaire général de l'union locale CFDT. Du côté des Restos du coeur, la course contre la montre se poursuit avant l'inauguration.

    « Les difficultés à trouver un endroit ne nous ont pas permis d'annoncer très tôt notre arrivée, regrette Bernard Roussel. Il nous manque encore quelques bénévoles pour constituer notre équipe. »