Issy-les-Moulineaux : après la grève, les salariés d’Exterion-Média retournent au chômage partiel

Les salariés de l’afficheur Exterion-média ont manifesté ce mardi devant le siège de l’entreprise, pour dénoncer le plan de suppression d’un tiers des postes de la société.

 Esplanade du Foncet, Issy-les-Moulineaux. Une partie des salariés de l’afficheur Exterion-média étaient en grève, ce mardi, pour protester contre un plan social qui va aboutir à la suppression d’un tiers des postes.
Esplanade du Foncet, Issy-les-Moulineaux. Une partie des salariés de l’afficheur Exterion-média étaient en grève, ce mardi, pour protester contre un plan social qui va aboutir à la suppression d’un tiers des postes. DR

    Ils ont affiché leur désarroi et leur colère toute la journée sous les fenêtres de leur direction. Ce mardi, une cinquantaine d'employés de la société d'affichage Exterion-Média (ex-Giraudy) - selon les syndicats - sur un total de 300 salariés ont cessé le travail et ont manifesté devant le siège de l'entreprise, à Issy-les-Moulineaux, pour réclamer davantage de mesures d'accompagnement social dans le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en cours.

    Ce plan, mis en place en début d'année par la société Samfi-invest qui a racheté l'afficheur fin 2020, prévoit la suppression de 99 postes, soit un tiers des effectifs. « Et les collègues qui partiront n'auront droit qu'au strict minimum légal », s'indignent les représentants syndicaux CFDT et CFE-CGC des salariés, qui souhaiteraient des indemnités complémentaires et le recours à un cabinet de reclassement pour les futurs licenciés.

    La direction de l'entreprise justifie le plan d'économie sur la masse salariale (et de réinvestissement notamment dans le domaine de l'affichage publicitaire numérique) par la crise du Covid-19 et les confinements successifs, qui ont durement frappé le secteur de l'affichage publicitaire extérieur. « Notre business, c'est l'audience. Quand l'espace public est déserté, les investissements publicitaires s'arrêtent », insistent les responsables d'Exterion Média, en nuançant cependant les critiques des salariés.

    La direction mise notamment sur des départs volontaires

    « Nous avons ouvert un espace d'information-conseil pour les salariés dès le 1er février », rappelle-t-on à la tête de l'entreprise, où l'on mise sur des départs volontaires et sur les contrats de sécurisation professionnelle (CSP) de Pôle emploi pour aider aux reclassements. « Nettement insuffisant », selon les représentants des salariés qui ont décidé de suspendre les négociations sur le PSE.

    Le mouvement de grève, qui avait été décidé pour la journée de mobilisation de ce mardi, n'a en revanche pas été reconduit. « Beaucoup de salariés n'ont pas les moyens de poursuivre », explique une représentante syndicale, en soulignant que nombre d'entre eux ont dû se déclarer en journée de travail… pour pouvoir faire grève.

    En raison de la mauvaise santé du secteur de l'affichage publicitaire, la quasi-totalité des salariés d'Exterion sont en effet en chômage partiel et devraient le rester jusqu'en avril prochain.