Cergy : mobilisés contre la réforme de l’école

En organisant des petits jeux, les enseignants mobilisés ont fait preuve d’originalité pour sensibiliser un maximum de personnes sur le devenir de l’éducation.

 Cergy, ce samedi. Enseignants et parents d’élèves ont organisé des petits jeux au cours d’une nouvelle manifestation contre les lois liées à l’éducation.
Cergy, ce samedi. Enseignants et parents d’élèves ont organisé des petits jeux au cours d’une nouvelle manifestation contre les lois liées à l’éducation. DR

    La grogne continue. Contre les projets de loi liés à l'éducation, les enseignants du Val-d'Oise, des premier et second degrés, se sont de nouveau rassemblés ce samedi devant la préfecture de Cergy. Soutenus par de nombreux parents d'élèves, ils ont choisi de manifester de façon originale en organisant des « Blanquer Games ». Grâce à ces petites animations ludiques, parents, enfants et passants ont pu être sensibilisés aux revendications des professeurs.

    « On reste mobilisés contre toutes les incertitudes qui découlent de ces lois, lance Stéphanie, une enseignante de Cergy. Nos élèves sont dans un milieu populaire, il faut des écoles fortes pour jouer leur rôle d'ascenseur social. Alors que là ça va augmenter les disparités. »

    «On va demander aux collectivités de financer les maternelles privées»

    En cause, notamment, l'obligation d'être scolarisé à partir de 3 ans alors qu'une large majorité d'enfants va déjà à l'école à cet âge-là. « On va demander aux collectivités de financer les maternelles privées, poursuit l'institutrice. Mais le budget éducation n'est pas extensible donc ça va se faire au détriment du reste. »

    Le flou qui entoure le devenir des directeurs d'établissement, qui pourraient être substitués par un référent de secteur, est aussi sujet d'inquiétude. Tout comme le devoir de réserve mentionné dans l'article 1 du projet de loi sur l'école de la confiance. « Si on ne peut plus s'exprimer sans risquer de sanction, on va avoir un sentiment de mal-être, pointe une autre prof. C'est la liberté pédagogique que l'on a qui nous donne envie de nous investir. »

    Parcoursup, les réformes du bac et du lycée font également partie des sujets sensibles. Notamment pour les parents, à l'image de Nourou-Zanya, qui a peur que l'égalité des chances en pâtisse. « Tous les établissements ne peuvent pas se permettre de proposer les mêmes choix de spécialités selon leurs moyens, redoute cette maman cergyssoise. On va encore être désavantagés… »