Le prince Harry estime ne pas être en sécurité au Royaume-Uni

    Le fils cadet du roi Charles III réclame la protection systématique des forces de l’ordre pour sa famille, aux frais du contribuable britannique. Depuis son installation aux États-Unis en 2020, il n’y a plus droit ?

    Le prince Harry devant la Haute Cour du Royaume-Uni, en mars dernier. AFP/JUSTIN TALLIS.
    Le prince Harry devant la Haute Cour du Royaume-Uni, en mars dernier. AFP/JUSTIN TALLIS.

      Ses enfants ne peuvent pas « se sentir chez eux » au Royaume-Uni, faute de sécurité adéquate. C’est ce qu’a affirmé jeudi l’avocate du prince Harry à Londres. Aussi conteste-t-il devant la Haute Cour l’arrêt de la prise en charge systématique de sa sécurité.

      Le duc de Sussex, fils cadet du roi Charles III, et son épouse Meghan ont perdu la protection systématique des forces de l’ordre, aux frais du contribuable britannique, après avoir décidé de se mettre en retrait de la famille royale en 2020 et de s’installer aux États-Unis.

      Il conteste devant la justice cette décision d’un organisme dépendant du ministère de l’Intérieur, qui lui accorde désormais une protection policière au cas par cas.

      « Le Royaume-Uni est central dans l’histoire de mes enfants »

      Jeudi, au dernier jour de cette procédure qui a débuté mardi, essentiellement à huis clos, l’avocate d’Harry, Shaheed Fatima, a lu une déclaration du prince, absent aux audiences.

      « Le Royaume-Uni est central dans l’histoire de mes enfants et un endroit où je souhaite qu’ils se sentent chez eux, même s’ils vivent actuellement aux États-Unis. Mais cela est impossible s’il n’est pas possible d’assurer leur sécurité lorsqu’ils sont sur le territoire britannique », affirme Harry.



      « Je ne peux pas mettre mon épouse en danger de la sorte, étant donné ce que j’ai vécu, je suis réticent à me mettre aussi moi-même inutilement en danger », ajoute-t-il. Le prince affirme aussi que lui et son épouse « se sont sentis contraints » de quitter le pays en 2020 et de prendre du recul de leurs fonctions royales.

      Les circonstances de la mort de Diana évoquées par l’avocate

      Les jours précédents, sa défense a affirmé que la décision prise par les autorités de changer les règles de prise en charge de sa sécurité était « injuste » étant donné son statut et les circonstances de la mort de sa mère. La princesse Diana est décédée dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu’elle était suivie par des paparazzis.

      Le ministère de l’Intérieur a lui défendu le principe d’une sécurité « sur mesure » et « selon le contexte » pour le prince, conséquence de sa décision de ne plus être un membre actif de la famille royale. En mai, une demande du prince Harry de payer avec ses fonds personnels pour bénéficier d’une protection policière avait été rejetée par la justice.