«Distracted Boyfriend» : ce «mème» qui ne finit pas comme vous le pensez

Le «mème» de l'été n'a pas l'histoire que vous croyez...

 «Distracted Boyfriend» est la photo qui fascine les internautes cet été. 
 «Distracted Boyfriend» est la photo qui fascine les internautes cet été.  Twitter/@jlcassely

    Vous n'avez pas pu passer à côté sur vos réseaux sociaux. Ce cliché est le «mème» de l'été : nommé opportunément «Distracted Boyfriend», il a connu une vie incroyable. Les internautes ont repris la photo à toutes les sauces.


    En réalité ce cliché vient d'une série de photos d'illustration de l'agence Getty/Istock et a été prise par le photographe espagnol Antonio Guillem. Une série qui d'ailleurs est loin d'être le plus gros succès d'Antonio Guillem dans les banques d'images comme iStock ou Shutterstock, selon son propre témoignage dans El Pais. Ce cliché n'a été téléchargé que 1500 fois, contre les 13 000 atteintes par les plus vendues du photographe.

    La photographie a été prise à la mi-2015 à Gérone (Espagne). « L'origine de l'image est simplement mon travail. Je pense que la photo était une bonne base pour que quelqu'un ait l'idée brillante de la transformer en une métaphore qui s'applique à tout. Je n'ai aucun mérite», explique-t-il.

    Une série de photos de stock

    «J'ai décidé d'organiser cette session en proposant une manière décontractée de représenter le concept d'infidélité. Les scénarios ont été improvisés faute de temps. Comme je travaille presque toujours avec les mêmes mannequins, il était assez facile de composer l'image», a aussi précisé le photographe.


    «Je ne savais même ce qu'était un mème jusqu'à récemment, quand les mannequins avec qui je travaille ont commencé à me parler des détournements que les gens réalisaient à partir de notre travail.» confirme-t-il au site spécialisé Wired.

    En réalité, la série de photos multipliait les situations d'infidélité, voire même d'adultère, toujours avec le même couple et la même modèle. Et la conclusion de «l'histoire» n'est pas forcement celle à laquelle tout le monde aurait pensé. La preuves en images.

    Antonio Guillem, dans une interview au site Inverse, s'inquiète finalement davantage de la mauvaise image que cela pourrait renvoyer de ses mannequins ou de son travail. Il se réserve le droit de poursuivre ceux qui pourraient rendre péjoratif ou malveillant son oeuvre.