Bientôt une aide financière pour attirer des jeunes médecins dans l’Oise

Le conseil départemental va verser de l’argent aux praticiens qui s’installent dans des déserts médicaux.

 Illustration. Pour faire face au manque de médecins, le département va aider financièrement les praticiens à s’installer dans l’Oise.
Illustration. Pour faire face au manque de médecins, le département va aider financièrement les praticiens à s’installer dans l’Oise. LP/Jean Nicholas Guillo

    Aider, financièrement, les praticiens à s'installer dans l'Oise. Voilà la solution que le conseil départemental mettra en place à partir du 1 er janvier pour régler le problème des déserts médicaux. Au total, 4,5 M€ seront débloqués par le conseil départemental afin d'attirer des praticiens, a assuré le département, ce jeudi lors des rencontres de l'Oise rurale. « La démographie médicale n'est pas à la hauteur des besoins, reconnaît Luc Rollet, directeur territorial de l'agence régionale de santé (ARS). Nous n'avons pas de baguette magique pour retenir les jeunes médecins, mais on travaille. »

    Alors faute de magie, c'est l'argent que va utiliser le conseil départemental. « Jusqu'à 10 000 € pourraient ainsi être offerts à de jeunes généralistes (20 000 € pour les dentistes). « En contrepartie, ils devront travailler au moins cinq ans dans l'Oise en libéral, précise Nadège Lefebvre, vice-présidente (LR) du département chargée de la ruralité. En cas de manquement, ils devront rendre l'argent. » L'objectif est clair : permettre aux médecins « de ne pas s'endetter » et de trouver l'Oise attractive.

    Une aide et des prêts à taux zéro

    Et si ces 10 000 € ne suffisent pas, le département compte aller encore plus loin, en proposant des prêts de 5 000 à 50 000€ à taux zéro. « Cela pourrait permettre l'achat de locaux », précise Nadège Lefebvre. Une aide insuffisante pour Alain Letellier, vice-président du département et ancien médecin, selon qui « la solution passe par la formation de plus de jeunes médecins ». Un point « entendu par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, assure Agnès Thill, députée (LREM) présente ce jeudi. J'ai fait remonter la problématique de l'Oise, et la ministre est consciente de la situation. Le numerus clausus va être augmenté. » Reste désormais à convaincre ces jeunes médecins, réclamés partout en France.