Comment le diocèse de l’Oise a placé les messes « tradis » en latin sous étroite surveillance

Le 1er février, l’évêque de l’Oise a nommé un curé chargé du suivi des messes dites traditionnelles qui, entre autres, se tiennent en latin. Si elles n’attirent que peu de fidèles — environ 300 pratiquants sur 10 000 — ces dernières présenteraient un risque de désunion au sein de l’Église, qui entend véhiculer une image plus moderne.

Venette, près de Compiègne (Oise), dimanche 11 février. L'église Saint-Martin célèbre une fois par semaine la messe traditionnelle. Le curé est tourné vers l'autel et célèbre en latin. LP/Florent Heib
Venette, près de Compiègne (Oise), dimanche 11 février. L'église Saint-Martin célèbre une fois par semaine la messe traditionnelle. Le curé est tourné vers l'autel et célèbre en latin. LP/Florent Heib

    Le silence est ponctué par le grincement de la porte qui s’ouvre et se referme. Des va-et-vient d’enfants en pleurs blottis dans les bras de leurs parents, que tout le monde semble ignorer ou approuver d’un sourire. Impassible, le père Matthieu Wallut, paré d’une robe violette symbolisant l’entrée en carême, poursuit le rite entouré par quinze enfants de chœur.

    « Ce que les gens aiment ici, c’est l’authenticité et la simplicité », observe Julien, paroissien, pointant l’absence de la rigidité souvent associée aux communautés « traditionnelles ».