« Merlin » peut faire des miracles pour Pierrefonds

Le château a servi de décor à la série télévisée diffusée actuellement sur BBC One et bientôt sur Canal +. La ville espère des retombées touristiques et économiques.

« Merlin » peut faire des miracles pour Pierrefonds

    Le château de Pierrefonds compte sur le succès de la série britannique « Merlin » pour augmenter le nombre de ses visiteurs anglais. Le chef-d'oeuvre de Viollet-le-Duc a servi de décor naturel pour tourner cette année la première série de treize épisodes, diffusée actuellement sur BBC One en Grande-Bretagne. La société de production Shine n'a pas lésiné sur la dépense et a même reconstitué dans l'enceinte du château un village médiéval. Une seconde saison est en cours de préparation. Le tournage aura lieu en trois périodes à partir de mars jusqu'en septembre 2009.

    « Le château est magnifiquement mis en valeur, s'enthousiasme Isabelle de Gourcuff, la conservatrice du monument. C'est l'acteur principal de cette série, nous espérons des retombées positives. » Elle reprend : « Le premier épisode, diffusé en septembre, a été regardé par près de 8 millions de téléspectateurs outre-Manche. Un coffret DVD est même sorti pour Noël. Les Anglais connaissent peu le château de Pierrefonds, j'espère un raz de marée britannique pour bientôt », sourit-elle.

    Les Anglais sont conquis

    Si les Anglais ont été conquis par cette série mêlant légendes arthuriennes et heroic fantasy , la France sera-t-elle aussi réceptive ? En tout cas, à peine la première saison achevée, les droits de la série s'exportent déjà.

    Canal + a flairé le filon. La chaîne cryptée envisage bien d'exploser l'Audimat dès le mois d'avril en diffusant « Merlin ». Des visiteurs potentiels venant de tout l'Hexagone pourraient ainsi faire le chemin jusqu'aux remparts de Pierrefonds pour découvrir ce château fort reconstruit de toutes pièces au XIX e siècle.

    Plus que des tickets d'entrée supplémentaires, cette série est aussi synonyme de retombées économiques pour le canton. « France Film Picardie, qui fait le relais entre les sociétés de production et nous, a estimé à 2 millions d'euros les retombées économiques directes de la série », confirme Isabelle de Gourcuff. Et encore, Shine a dû faire venir des techniciens et des régisseursâ?¦ faute de personnel compétent sur place. « Certes, des figurants sont recrutés sur place mais, s'il y avait des formations, ce serait aussi une source d'emplois très régulière », déplore la maîtresse des lieux, consciente du potentiel du château.