Songeons : déjà un million de litres vendus à la station essence communale

Un peu plus d’un an après sa mise en service, elle prouve toute son utilité auprès de la population.

 Songeons. Marion fait partie des clients fidèles de la station essence, créée par la commune et gérée en régie municipale depuis juin 2017.
Songeons. Marion fait partie des clients fidèles de la station essence, créée par la commune et gérée en régie municipale depuis juin 2017. LP/C.F.

    « C'est bien pratique de ne plus devoir aller à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime) pour remplir le bidon d'essence pour la tondeuse. » Alexis, habitant d'Escames, est devenu un fidèle de la station essence communale de Songeons. Tout comme Marion, qui réside à quatre kilomètres de là. « Ce n'est pas tellement plus cher que dans les grandes surfaces et c'est de la qualité », affirme la cliente.

    Ouvertes fin juin 2017, les pompes ont franchi symboliquement, cet été, la barre du million de litres de carburant vendus. Réalisé en douze jours au lieu d'un mois, l'objectif initial de 30 000 litres distribués est largement dépassé.

    « C'était un pari mais on l'a réussi »

    « Cela prouve bien qu'il y avait un vrai besoin », souligne Robert Mabillotte, adjoint au maire. Il fait partie des chevilles ouvrières de ce projet un peu fou pour une commune de 1 200 habitants : créer sa propre station essence et la gérer en régie municipale. « C'était un pari mais on l'a réussi », se réjouit l'élu.

    Les buts de l'opération étaient clairs : rendre service à la population, privée de station depuis décembre 2014, et maintenir l'attractivité du village et de ses commerces. « Si on trouve sur place l'essence pour la tondeuse, on fera ses autres courses sur place », est convaincu l'adjoint au maire.

    La clientèle se compose à 60 % d'habitants de Songeons et de la vallée du Thérain, et à 40 % d'automobilistes de passage. Ils trouvent ici la seule station ouverte sur la route entre Troissereux et Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime), soit sur 55 km.

    Soutenue par l'Etat et le conseil départemental, la commune a investi 324 000 € dans ce projet qu'elle espère rentabiliser en moins de dix ans.