Fnac-Bastille : le plan social suspendu

Fnac-Bastille : le plan social suspendu

    Ils demandaient l'arrêt pur et simple du plan social. Ils ont obtenu sa suspension le temps de l'été. Après avoir examiné le recours de l'intersyndicale de la Fnac CGT-FO-SUD, le tribunal de grande instance de Créteil a suspendu l'application du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en négociation dans la capitale.

    Un plan qui prévoit la fermeture de la Fnac-Bastille d'ici à la fin de l'année, la suppression de 168 emplois dans divers magasins parisiens (dont 68 à Bastille) et le reclassement des salariés. Mais rien ne se fera avant le 16 septembre, date de la prochaine audience fixée par le tribunal.

    « Le juge a estimé que la phase d'information-consultation des personnels devait être approfondie, relate M e Amine Ghenim, l'avocat de l'intersyndicale. Il décidera en septembre si le plan social peut se poursuivre ou non en fonction des avancées du dialogue pendant l'été. » Conséquence : « Alors que la phase de départs volontaires devait commencer le 1er juin pour s'achever le 15 septembre, le plan a dû être ajourné », précise l'avocat.

    La direction de la Fnac estime, elle, qu'il n'y a aucune suspension du plan social mais simplement « une finalisation du processus d'information-consultation ». « Et les réunions avec les partenaires sociaux se poursuivront pendant l'été », indique Yves L'Henaff, directeur des ressources humaines de la Fnac-Paris.

    « La direction joue avec les mots, commente Boris Lacharme, délégué CGT à la Fnac-Bastille. Le plan social est suspendu, un point c'est tout. Et c'est très bien. Car l'information qui nous a été donnée jusqu'à maintenant était nettement insuffisante. » Exemple : selon la CGT, la direction n'a jamais fourni une liste des postes vacants permettant à chacun de savoir où il pourrait être reclassé. La Fnac n'aurait pas non plus parlé des opportunités présentes dans les autres enseignes du groupe PPR (Pinault-Printemps-La Redoute) dont elle fait partie. « Il y a 168 postes qui sont concernés par le plan social dans nos magasins parisiens, et 198 postes sont ouverts ailleurs au moment où l'on se parle », soutient la direction. Le juge tranchera en septembre.