Allocution d’Emmanuel Macron : «Nous n’en avons pas terminé avec la pandémie»

Quatre mois après son allocution du 12 juillet, et à six mois de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron donne à nouveau rendez-vous aux Français, ce mardi soir. Avec, en toile de fond, la crise sanitaire.

Allocution d'Emmanuel Macron, 9 novembre 2021. Stock
Allocution d'Emmanuel Macron, 9 novembre 2021. Stock

    L’essentiel

    • En France, si la situation est « plus favorable » tous les indicateurs sont en hausse (+ 30 % de cas quotidiens, + 20 % d’hospitalisations et d’admissions quotidiennes en soins critiques en une semaine), même si la situation reste encore maîtrisée.
    • À partir du 15 décembre, une personne âgée d’au moins 65 ans verra son passe sanitaire désactivé si elle ne reçoit pas de dose de rappel. Dès le début du mois de décembre, la 3e dose sera accessible aux 50-64 ans.
    • Le chef de l’État a également abordé le sujet des retraites et du nucléaire. Il a promis la relance de la construction de réacteurs nucléaires, sans apporter plus de détails.
    • Le Conseil constitutionnel approuve le projet de loi de vigilance sanitaire, qui permet notamment de prolonger le passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Il a en revanche censuré l’accès au statut vaccinal des élèves.

    Revivez l’allocution d’Emmanuel Macron ce mardi 9 novembre :

    22h00. C’est la fin de ce direct consacré à l’allocution d’Emmanuel Macron et aux réactions qui en découlent. Merci de l’avoir suivi. Bonne soirée !

    21h46. 100 000 rendez-vous ont été pris pour la dose de rappel en 1h après l’allocution d’Emmanuel Macron, fait savoir Doctolib. On en dénombrait 56 000 mardi dernier et 100 000 hier, sur l’ensemble de la journée.

    21h34. « L’homme des lobbies ». Selon Yannick Jadot, candidat (EELV) à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron est « l’homme des lobbies », déclare-t-il sur Twitter en réaction à son allocution. « Quoiqu’il en coûte pour le climat, il s’allie avec la Pologne du charbon. Quoiqu’il en coûte, il est l’agent du nucléaire, une électricité deux fois plus chère que celle des ENR. »

    21h08. « Ce monde est une impasse », déplore David Belliard, maire adjoint de Paris aux mobilités et conseiller politique de Yannick Jadot (EELV). « Macron nous a présenté un monde où la croissance est illimitée, sauvé par la technologie, le nucléaire, la voiture et l’avion électriques, un monde qui donne une prime aux gagnants, qui sanctionne les chômeurs et les plus vulnérables. »

    21h04. L’ironie d’Olivier Faure. « Il manquait juste la dernière phrase : c’est la raison pour laquelle je suis à nouveau candidat à la présidence de la République », tacle Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, sur Twitter.

    21h00. « Mélange des genres plus que malvenu ». Matthieu Orphelin, porte-parole de Yannick Jadot, candidat (EELV) à l’élection présidentielle, dénonce dans un communiqué un « mélange des genres assumé » sur l’ensemble de l’intervention, « entre un point sur la situation Covid, le bilan de son quinquennat, mais aussi des annonces pour la suite ». Selon lui, cette allocution « lance de fait la campagne présidentielle en direct de l’Élysée. »

    20h50. Emmanuel Macron « s’en prend aux droits des chômeurs », estime Jean-Luc Mélenchon, candidat (France Insoumise) sur Twitter.

    20h47. Adrien Quatennens, député (France Insoumise) de la 1ère circonscription du Nord fustige un « clip de campagne ». « L’appel au rappel vaccinal plié en 10 secondes laisse place à 27 minutes d’un mauvais clip de campagne électorale sur absolument tous les sujets ! » écrit-il sur son compte Twitter.

    20h42. Marine Le Pen, députée et candidate (RN) à l’élection présidentielle, dénonce un discours de « candidat ». « La troisième dose n’aura donc été qu’une excuse pour faire un discours de campagne dont presque toutes les déclarations sont éminemment contestables. »

    20h27. Fin de l’allocution d’Emmanuel Macron.

    20h26. « Nous avons réussi l’impensable. » N’ayons pas peur, croyons en nous, croyons en la France », lance Emmanuel Macron en guise de conclusion.

    20h24. Son projet pour l’UE. La France présidera l’UE à partir du 1er janvier 2021. « C’est avec nos partenaires européens que nous tâcherons de mieux protéger nos frontières extérieures, à continuer de rebâtir avec l’Afrique une relation de paix, de stabilité et de croissance, de mieux réguler ensemble les géants du numérique, de bâtir une stratégie de réduction de nos émissions de CO² ».

    20h21. Lancement du plan France 2030. « Pour maîtriser notre destin », le marché seul ne suffit pas. Il faut fait des investissements importants dans quelques domaines clés, dix secteurs porteurs d’avenir. Le lancement du plan France 2030, doté de 30 milliards d’euros pour cinq ans, permettra entre autres d’éduquer et de former les jeunes dans les métiers d’avenir. Il s’agit de sécuriser en France la production de composants et technologies essentiels comme les semi-conducteurs.

    20h20. La construction de réacteurs nucléaire sera relancée. « Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables, il nous faut continuer d’économiser l’énergie et d’investir dans la production d’énergie décarbonée sur notre sol. C’est pourquoi, pour garantir l’approvisionnement électrique de notre pays, et atteindre la neutralité carbone en 2050, nous allons pour la première fois depuis des décennies relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays », a déclaré le président de la République.

    20h18. Vers un État plus solide. « Nous avons augmenté de manière inédite le budget du ministère de la Justice. Les résultats sont là. Mais très clairement, nous sommes lucides sur le travail qu’il reste à faire, reconnaît-il. La violence exige d’aller plus loin. Nous devons renforcer nos actions pour protéger nos enfants, pour lutter contre les violences faites aux femmes. »

    20h16. Emmanuel Macron repousse la réforme des retraites. « La situation sanitaire que nous vivons, le souhait unanime des organisations syndicales et professionnelles, la concorde dont nous avons besoin font que les conditions ne sont pas réunies pour lancer ce chantier », s’est-il justifié. Sans pour autant l’abandonner : « Il faudra travailler plus longtemps, avoir un système plus juste, faire en sorte qu’au terme d’une carrière complète aucune pension ne soit inférieure à 1000 euros. »

    20h15. À partir du 1er décembre de cette année, il faudra travailler au moins 6 mois pour être indemnisé, contre 4 mois actuellement. Surtout, le contrôle de la recherche d’emploi sera renforcé. Ainsi, les demandeurs d’emploi qui ne feront pas de recherche active verront leurs allocations suspendues.

    20h12. Le travail paie mieux depuis deux ans, martèle Emmanuel Macron, rappelant que les plus bas salaires ont gagné « au minimum 170 euros de pouvoir d’achat par mois ». « Il faudra poursuivre ses choix en taxant moins le travail, encore. »

    20h10. Notre croissance dépasse les 6 %, affirme Emmanuel Macron, le chômage est « au plus bas depuis 15 ans », le pouvoir d’achat a continué à progresser, en moyenne, et la pauvreté n’a pas augmenté. Tout cela en « maîtrisant les dépenses publiques ».

    20h10. Les prêts garantis par l’État seront prolongés jusqu’en juin 2022.

    20h08. De nouveaux traitements « efficaces » contre le Covid-19 arriveront d’ici la fin de l’année. « Parce que la France a très tôt misé sur la recherche, nous bénéficierons d’une nouvelle arme contre le virus », souligne le chef de l’État.

    20h07. Le port du masque à l’école sera maintenu, pour le moment. Car « la vaccination ne suffit pas », constate Emmanuel Macron. Les décisions seront adaptées territoire par territoire, en fonction de la progression de l’épidémie.

    20h06. Emmanuel Macron appelle les Français de plus de 65 ans à faire leur dose de rappel s’ils ont été vaccinés il y a plus de six mois. Une campagne de rappel sera lancée à partir du mois de décembre pour les Français âgés de 50 à 64 ans. Car plus de 80 % des personnes en réanimation ont plus de 50 ans, rappelle-t-il.

    20h05. Vaccinez-vous ! « Vaccinez-vous pour pouvoir vivre normalement, exhorte Emmanuel Macron, en particulier en direction de ceux qui n’ont pas leur première dose. Être libre dans une nation comme la France implique d’être responsable et solidaire. Je compte donc sur vous. »

    20h04. « Nous n’en avons pas terminé avec la pandémie. Des dizaines de milliers de nos compatriotes sont touchés par le Covid long », prévient-il.

    20h03. La cinquième vague a commencé en Europe. « Plus de 30 000 nouveaux cas supplémentaires ont été enregistrés chaque jour en Allemagne et au Royaume-Uni. L’augmentation de plus de 40 % du taux d’incidence en France et la remontée d’hospitalisation sont des signaux d’alerte.

    20h00. L’allocution d’Emmanuel Macron commence.

    19h45. L’hôpital ressent tous les jours le rebond épidémique. Selon les données publiées mardi soir par Santé publique France, 6 851 personnes sont hospitalisées en raison d’une infection au Covid-19, contre 6 865 la veille et surtout 6 680 il y a une semaine. Les hôpitaux ont enregistré 409 nouvelles entrées en 24 heures, contre 416 la semaine dernière. Par ailleurs, 1 140 personnes sont prises en charge dans les services de soins critiques à cause du coronavirus, contre 1 141 la veille et 1 091 il y a une semaine.

    19h30. Les annonces d’Emmanuel Macron ont-elles été dévoilées par erreur ? Le code source utilisé par l’application TousAntiCovid a été modifié, pouvant laisser penser que le passe sanitaire serait conditionné à une dose de rappel chez les 65 ans et plus. « Cela ne préjuge en rien des annonces qui seront faites ce soir », répond le secrétariat d’État au Numérique. Tous les détails dans notre article ici.

    19h15. Inciter ou contraindre… Le dilemme de la 3e dose de vaccin. Le chef de l’État s’en tiendra-t-il aux messages incitatifs ou optera-t-il pour la contrainte ? Autour de lui, les avis sont partagés. « C’est difficile à paramétrer, c’est compliqué. Conditionner la validité du passe sanitaire au rappel, si c’est juste par l’âge, ça va. Mais si c’est en fonction des comorbidités, on ne peut pas… » rappelle le porte-parole de LREM, Roland Lescure. Selon nos informations, l’une des pistes sur la table consiste à contourner la difficulté en conditionnant le passe à l’injection d’une troisième dose pour les seuls plus de 65 ans.

    19h00. Emmanuel Macron face au risque d’un rebond de l’épidémie. « Une haie dont nous ignorons la hauteur », a convenu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. C’est pourquoi le gouvernement planche sur de nouvelles mesures, en particulier sur la façon d’inciter les plus fragiles à se faire administrer une troisième dose de vaccin. Autre lourd dossier sur la table, l’extension de ce rappel à l’ensemble de la population. Quant à la vaccination des enfants, toujours écartée en France, elle est déjà au cœur des débats après avoir commencé aux États-Unis.

    18h48. L’hôpital privé appelé à la rescousse à l’approche de l’hiver. Olivier Véran invite les cliniques et aux libéraux à « prendre leur part » pour soulager l’hôpital. Entre la recrudescence des cas de Covid-19, de bronchiolite et de lits fermés, l’exécutif entend garantir la permanence des soins, dont « l’hôpital public assure une part importante ». Les cliniques privées ont aussitôt répondu favorablement à l’appel. « Le ministre peut bien sûr compter sur l’hospitalisation privée », a assuré Lamine Gharbi, président de la FHP, dans une déclaration.

    18h45. Passe sanitaire prolongé jusqu’au 31 juillet. Le Conseil constitutionnel vient d’approuver le projet de loi vigilance sanitaire, qui permet notamment au gouvernement de recourir au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Mais il censure l’accès au statut vaccinal des élèves pour trois motifs : l’absence de consentement, manque de garanties du secret médical, et finalités trop « imprécises » selon l’instance.