Droit du sol à Mayotte : le RN votera « évidemment » une révision de la Constitution, selon Chenu

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé une modification des règles d’acquisition de la nationalité dans l’espoir de limiter l’immigration sur place.

Paris, le 18 juillet 2022. Sébastien Chenu siège à l'Assemblée nationale aux côtés de Marine Le Pen. LP/Olivier Arandel
Paris, le 18 juillet 2022. Sébastien Chenu siège à l'Assemblée nationale aux côtés de Marine Le Pen. LP/Olivier Arandel

    Le Rassemblement national soutient la suppression du droit du sol à Mayotte. Il votera « évidemment » une révision de la Constitution allant dans ce sens, fait savoir ce mardi son vice-président, Sébastien Chenu. Le parti d’extrême droite aurait cependant préféré que cela concerne la France entière. « Ce premier pas, nous l’avons demandé pour Mayotte, pour soulager les Mahorais et nous allons évidemment le voter », a-t-il dit sur BFMTV et RMC.

    Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche un projet de révision de la Constitution pour supprimer le droit du sol à Mayotte, estimant que cela constitue un facteur d’attraction pour les émigrés venant des Comores voisines.

    Un système déjà dérogatoire

    « Si le droit du sol est attractif à Mayotte, il l’est partout sur le territoire », estime Sébastien Chenu, rappelant que son parti propose de le supprimer dans toute la France. Le vice-président du RN a cependant reconnu que « si l’immigration explose, c’est parce que les Comores sont beaucoup plus pauvres que Mayotte ».

    Depuis 2018, le droit de la nationalité est déjà dérogatoire à Mayotte. La possibilité de devenir Français lorsqu’on a deux parents étrangers (à la majorité ou à partir de 13 ans sur demande) est conditionnée à ce que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière depuis trois mois.