Israël maintient la pression
Même si la situation militaire s'est calmée, l'Etat hébreu a repoussé l'idée d'une trêve avec le Hamas. Nicolas Sarkozy, qui reçoit aujourd'hui Tzipi Livni, se rendra la semaine prochaine en Israël, en Syrie et en Egypte pour faire avancer l'idée
Que veut réellement Israël ? L'Etat hébreu qui a déclenché une offensive meurtrière contre le Hamas dans la bande de Gaza (près de 400 morts en cinq jours) souhaite-t-il poursuivre l'opération militaire ou au contraire donner une chance au dialogue en acceptant une trêve temporaire, voire définitive ? Hier, alors que la situation se calmait sur le terrain, les responsables israéliens ont une nouvelle fois soufflé le chaud et le froid. Certains se disaient partisans du dialogue. D'autres ont réaffirmé clairement qu'ils souhaitaient aller plus loin et briser les reins du Hamas. « Si les conditions mûrissent, et nous pensons qu'il peut y avoir une solution diplomatique qui garantisse une meilleure sécurité, nous l'examinerons. Mais pour l'heure, ce n'est pas le cas », a résumé le Premier ministre, Ehud Olmert, à l'issue d'une réunion de son cabinet de sécurité.
Le président français attendu au Proche-Orient
De son côté, le Hamas s'est dit prêt à étudier toute « initiative qui impose à Israël l'arrêt des attaques et la levée totale du blocus » de Gaza, tout en poursuivant ses tirs de roquettes qui ont frappé, hier, Beersheba, la principale ville du désert du Néguev, à 40 km de Gaza. Des frappes qui n'ont toutefois pas fait de victimes supplémentaires, tout comme les raids aériens de Tsahal dans le sud de la bande de Gaza. Les responsables israéliens semblent également partagés sur l'opportunité de déclencher une offensive terrestre. Troupes d'infanterie et chars sont toujours massés le long de la bande de Gaza, mais, au sein de l'état-major, certains estiment que l'opération serait trop coûteuse en hommes.
Sur la scène diplomatique, les efforts se poursuivent en faveur d'un cessez-le-feu. Nicolas Sarkozy rencontre aujourd'hui la ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Livni, à Paris. Et comme nous l'annoncions, hier, sur notre site Internet, il effectuera la semaine prochaine une tournée au Proche-Orient (Liban, Israël, Syrie, Egypte, Cisjordanie) pour tenter de trouver une issue à la crise.
