La vaccination de Nicolas Sarkozy justifiée par une «prescription médicale»

L’ancien président Nicolas Sarkozy, 66 ans, a déjà reçu une dose du vaccin contre le Covid-19, dévoilait L’Express jeudi. Selon son entourage, il disposait d’une «prescription médicale».

Après avoir d'abord gardé le silence, l'entourage de Nicolas Sarkozy a expliqué que l'ancien président avait reçu une première dose du vaccin contre le Covid-19 sur prescription médicale.
Après avoir d'abord gardé le silence, l'entourage de Nicolas Sarkozy a expliqué que l'ancien président avait reçu une première dose du vaccin contre le Covid-19 sur prescription médicale.

    Un début de justification. Comme le dévoilait L’Express jeudi, l’ancien président Nicolas Sarkozy a reçu la première dose du vaccin contre le coronavirus en janvier. L’information, confirmée de source militaire auprès de Franceinfo, n’a pas été démentie par son cabinet. L’entourage de l’ancien chef d’Etat vient d’apporter, ce vendredi, une précision sur le sujet, assurant que cet acte avait été fait « sur prescription médicale ».

    Aucune précision supplémentaire n’a été apportée, les sources ont simplement rappelé que Nicolas Sarkozy, « comme tout citoyen, a le droit à une vie privée et au secret médical ».

    L’ancien président Nicolas Sarkozy, 66 ans, dont le suivi médical est assuré à l’hôpital militaire de Clamart a « eu la chance de pouvoir se faire vacciner dès le mois de janvier à l’hôpital militaire de Percy », expliquait L’Express, rappelant qu’actuellement, « les moins de 75 ans ne sont pas concernés par la vaccination à l’exception des personnes atteintes de pathologies à risque ».

    Olivier Véran invoque le secret médical

    Interrogé jeudi sur l’information de l’hebdomadaire lors de la conférence de presse sur l’évolution de l’épidémie, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait invoqué « le secret médical ».

    « Il en va de Nicolas Sarkozy comme de n’importe quel Français, il a le droit au secret médical, donc je n’ai pas à en connaître s’il a été vacciné avant l’heure. Nous devons tous respecter les règles, nous avons tous des droits et des devoirs. Ils s’imposent à chacun d’entre nous, y compris celui de bénéficier du secret médical. Pas de commentaire donc », a-t-il déclaré.

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    Selon L’Express, Nicolas Sarkozy s’agace des lenteurs de la stratégie vaccinale du gouvernement, jugeant qu’il faut accélérer l’arrivée de vaccins pour mettre en place des « vaccinodromes ».

    Si la nouvelle a suscité un tollé sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas été aussi virulentes au sein de la classe politique. « Il n’y a qu’en France pour voir ce genre de polémique inutile. Qu’un ancien président de la République se fasse vacciner un peu avant les autres, ça change quoi ? Et ça regarde qui ? », s’interrogeait un ministre.

    La France a passé, jeudi, la barre du million de personnes ayant reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19, alors que la circulation du virus est toujours intense avec plus de 22 000 cas positifs, selon les chiffres de Santé publique France.

    Le gouvernement espère pouvoir ouvrir « entre fin mars et mi-avril » la vaccination aux personnes entre 65 et 74 ans. Moins de 30 000 médecins libéraux, essentiellement des généralistes, se sont portés volontaires pour vacciner dans leurs cabinets à partir du 25 février leurs patients de 50-64 ans qui risquent de développer des formes graves de Covid.