Le député du Gard Olivier Gaillard démissionne de l’Assemblée et quitte LREM

Rappelant que ses votes «n'ont jamais fait défaut à la majorité», il explique toutefois avoir constaté un «fossé » entre «la réalité du terrain et la principauté de Paris».

 Elu en 2017, Thierry Gaillard a précisé qu'il quitterait le palais Bourbon au lendemain du premier tour des élections municipales.
Elu en 2017, Thierry Gaillard a précisé qu'il quitterait le palais Bourbon au lendemain du premier tour des élections municipales. AFP/Thomas Samson

    « La notion de citoyen de seconde zone existe. Nous sommes des élus de seconde zone. Ça ne date pas de Macron, je le vis depuis des années ». Par ces mots, le député du Gard Olivier Gaillard a expliqué dimanche sa décision - annoncée la veille par Midi Libre - d'abandonner son mandat à l'Assemblée nationale et de quitter La République en Marche.

    Elu en 2017, Olivier Gaillard a précisé qu'il quitterait le palais Bourbon au lendemain du premier tour des élections municipales, lors desquelles il briguera la mairie de Sauve (Gard) face à l'élue sortante Alexandra Masot, comme candidat sans étiquette. « Ma démission sera effective au lendemain des élections municipales, le 16 mars, quels qu'en soient les résultats. S'il n'y avait pas eu d'élections, j'aurais quand même démissionné », a-t-il assuré.

    Un «fossé» entre le terrain et Paris

    Olivier Gaillard sera remplacé à l'Assemblée nationale par sa suppléante, Catherine Roux-Daufès, qui elle siégera bien dans le groupe LREM, qui compte donc toujours 297 membres.

    Membre de la commission des Finances, rapporteur spécial pour les crédits relatifs au budget opérationnel de la Défense et rapporteur pour avis de la loi de programmation militaire 2019-2025, Olivier Gaillard explique avoir constaté un « fossé » entre « la réalité du terrain et la principauté de Paris ».

    « L'homme de territoire l'a emporté sur l'homme de parti. Il m'était inconcevable de maintenir un pied à l'intérieur de ce système politique qui ne me convient pas. Ça fait quelques semaines que j'y pense », a-t-il insisté.

    A la tête d'une circonscription située en zone rurale, Olivier Gaillard a cependant constaté des « efforts » pour la prise en compte des problématiques rurales. « Si j'ai un regret, c'est celui de n'avoir pas pu pousser assez les lignes sur la disparition des services publics et la désertification médicale », a-t-il dit.

    «Un ministre ça ferme sa gueule ou... »

    Rappelant que ses votes «n'ont jamais fait défaut à la majorité» à l'Assemblée nationale, Olivier Gaillard précise dans un communiqué de presse ne pas vouloir « jouer l'opposition ou la marginalisation ».

    « Jean-Pierre Chevènement (ancien ministre de la Défense) disait Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. Une citation que l'on aimerait voir appliquer aux députés LREM sujets à certains états d'âme », conclut le député dans ce texte.