Les écologistes et les Insoumis au défi de la crise des agriculteurs

Une partie de la gauche est accusée par le gouvernement d’être l’ennemie des agriculteurs. « Caricature », répondent LFI et Écologistes, dénonçant un « deux poids, deux mesures » dans la gestion des actions des cultivateurs. Mais leur faible ancrage dans la ruralité peine à rendre audible leurs propositions.

Malgré le faible ancrage des écologistes dans la ruralité, Marine Tondelier, secrétaire nationale de EELV Europe Ecologie les Verts, a tenté de présenter mercredi ses camarades comme «les meilleurs alliés des agriculteurs». LP/Olivier Corsan
Malgré le faible ancrage des écologistes dans la ruralité, Marine Tondelier, secrétaire nationale de EELV Europe Ecologie les Verts, a tenté de présenter mercredi ses camarades comme «les meilleurs alliés des agriculteurs». LP/Olivier Corsan

    La gauche a-t-elle vu venir la crise des agriculteurs, qui secoue le pays ? Pas vraiment à écouter ce collaborateur d’élus insoumis, qui en croisant sur sa route des panneaux retournés, avait pensé dans un premier temps à une « mauvaise blague d’un type bourré ». La faute à un faible ancrage dans les territoires ruraux ?

    Depuis que les tracteurs bloquent les autoroutes, les élus Insoumis et écologistes sont pris à partie par une partie d’entre eux, et subissent, surtout, les procès du gouvernement et de la droite en discours « stigmatisants les agriculteurs ». Le Premier ministre Gabriel Attal a ainsi fustigé mardi à l’Assemblée nationale les discours des Écologistes et Insoumis qui, selon lui, présentent les agriculteurs « comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres, comme des tortionnaires de leurs animaux ». Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a lui suggéré à l’Insoumise Mathilde Hignet, ouvrière agricole de profession, qui l’avait interpellé dans l’hémicycle, « d’aller sur le terrain ».