Plus cash et plus politique, Éric Dupond-Moretti bombe le torse

Le garde des Sceaux, dont la loi devrait passer haut la main à l’Assemblée nationale ce mardi, a changé de registre, sur fond de possible remaniement.

Le 6 juillet, Éric Dupond-Moretti a soufflé ses trois bougies à la Chancellerie. Soit plus que Rachida Dati, Marylise Lebranchu, Jean-Jacques Urvoas, Jacques Toubon ou encore Michèle Alliot-Marie. LP/Olivier Corsan
Le 6 juillet, Éric Dupond-Moretti a soufflé ses trois bougies à la Chancellerie. Soit plus que Rachida Dati, Marylise Lebranchu, Jean-Jacques Urvoas, Jacques Toubon ou encore Michèle Alliot-Marie. LP/Olivier Corsan

    Un mois de juillet aux discours musclés, pour Éric Dupond-Moretti. L’ex star des barreaux a détaillé, lundi 17 juillet, la « création d’un délit de dénonciation frauduleuse » en matière de sécurité routière. « Ces petits malins qui dénoncent la grand-mère pour ne pas perdre de points, c’est fini », a tonné le garde des Sceaux, lors d’une conférence de presse aux côtés d’Élisabeth Borne et Gérald Darmanin. Ce mardi, Éric Dupond-Moretti, qu’on disait en retrait sur le plan régalien, doit à nouveau se faire entendre.

    Son projet de loi de programmation consacré aux moyens de la justice devrait passer sans encombre l’étape du vote solennel, avec même l’appui d’une partie des Républicains. Pas gagné d’avance après l’épisode du bras d’honneur à Olivier Marleix, le patron des députés LR, en mars dernier dans l’hémicycle. Déjà adopté au Sénat, ce texte muscle le budget de la justice à près de 11 milliards d’euros en 2027, contre 9,6 milliards aujourd’hui. Il vise l’embauche de 10 000 personnes, dont 1 500 magistrats, en cinq ans. « Un plan historique », s’enorgueillit la Chancellerie. Les moyens d’enquêtes seront élargis avec l’activation à distance des téléphones portables pour filmer ou écouter à leur insu des personnes visées dans certaines enquêtes.