Pour Aubry, le PS va bien
Attaquée par son propre camp, désavouée tantôt par Manuel Valls, tantôt par Julien Dray, Martine Aubry reste droite dans ses bottes. Et maintient le cap de son parti, coûte que coûte. «Je savais qu'en acceptant cette mission de première secrétaire du PS, ça n'allait pas être facile. Je n'ai d'ailleurs jamais pensé à démissionner», affirme-t-elle.
Au micro de RTL, jeudi matin, la première secrétaire du PS a regretté que la polémique qui touche de plein fouet le siège de la rue Solférino puisse occulter le travail du parti. «J'ai envoyé cette lettre à Manuel (Valls) parce que c'était mon devoir de première secrétaire. Mais je l'avais vu avant. Pendant une heure et demie, je lui ai demandé de faire des propositions. Je lui ai dit aussi que je ne comprenais pas ses mots, sur la mort du PS ou encore sur ces ambitions affichées pour la présidentielle de 2017. Je lui ai même proposé de rejoindre la direction du parti».
Pour elle, la décision de Manuel Valls de rester au PS est une bonne nouvelle. «C'est un garçon intelligent. Là, il va y avoir une petite pause, cet été il va réfléchir. J'ai confiance». En revanche, Martine Aubry n'a pas dit un mot sur les attaques adressées par Bernard-Henri Levy, Julien Dray ou encore Jack Lang. Elle s'est contentée d'affirmer que tous les députés du parti la soutenaient. «Ils ont tous dit, à l'unanimité "ça suffit" à cette polémique». Et de renchérir : «Nous avons des propositions à faire. Nous devons garder notre rôle d'opposition au gouvernement. C'est vrai que nous avons faibli sur nos valeurs, comme la solidarité ou la réussite scolaire. Mais il faut les retrouver. Et c'est en travaillant aux côtés des Français et en leur proposant un nouveau modèle de société plus juste». Pour Martine Aubry, aucun doute, «le PS va bien».
