Pour Raphaël Glucksmann, la gauche a «une mentalité de videur de boîte de nuit»

La tête de liste PS-Place publique pour les européennes, qui a échoué à faire l’union de la gauche, était l’invité de l’émission BFM Politique ce dimanche, en partenariat avec Le Parisien-Aujourd’hui en France.

 Entre autres éléments de programme, Glucksmann a affirmé sa volonté de mettre en place un «smic européen».
Entre autres éléments de programme, Glucksmann a affirmé sa volonté de mettre en place un «smic européen». BFMTV BFMTV

    Il y a deux semaines, après un premier débat télévisé complètement raté, le jeune philosophe Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, se demandait s'il était vraiment fait pour ça. Depuis, il a manifestement appris les codes de la politique et l'art des punchlines.

    « À gauche, il y a une mentalité de videurs de boîtes de nuit », a-t-il ainsi lancé, ce dimanche dans l'émission BFM Politique, en partenariat avec Le Parisien-Aujourd'hui en France, à propos du refus de Benoît Hamon (Génération. s) et Yannick Jadot (EELV) de se rassembler derrière lui en vue du scrutin du 26 mai. « Un semi-échec », confesse-t-il… sans toutefois envisager une seconde de se retirer lui-même. Malgré le risque, alerte-t-il, d'une « gauche qui peut disparaître, c'est une catastrophe ».

    Se battre «pour un smic européen»

    Contesté à son arrivée par nombre de socialistes, Glucksmann a annoncé qu'il siégerait, avec les autres élus de sa liste (créditée d'environ 6 % des voix dans les sondages), « au groupe social-démocrate au Parlement européen ». Côté programme, il compte notamment se battre « pour un smic européen : il faut le fixer avec la confédération européenne des syndicats à 60/70 % du revenu médian » de chaque pays membre.

    Il défend également « une fiscalité écologique conçue comme un projet global : on ne peut pas faire juste une taxe et qui touche les plus pauvres, ceux qui prennent leur bagnole pour aller travailler et pas ceux qui prennent l'avion pour aller en week-end à Barcelone ». Barcelone, encore une punchline, qu'il utilise de manière récurrente. Attention aux tics des vieux politiques…