Taxe carbone : Duflot «un peu déçue» par Sarkozy

Taxe carbone : Duflot «un peu déçue» par Sarkozy

    Pas totalement insatisfaite mais «un peu déçue». La secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot a estimé que Nicolas Sarkozy était resté jeudi «au milieu du torrent» dans son intervention sur la mise en place de la taxe carbone. Elle a appelé à poursuivre «la mobilisation sur ce sujet».

    «Il l'a dit lui-même, c'est le service minimum», a réagi Cécile Duflot sur France 2. «Je ne comprends pas, en tant qu'écologiste, pourquoi il n'y a pas les actes qui sont à la hauteur de ce qui semble être une réelle prise de conscience» des enjeux écologiques. «C'est un vrai sujet d'étonnement et d'interrogation.»

    Sarkozy est resté «au milieu du torrent»

    Selon la numéro un des Verts, «il y a un certain nombre d'avancées mais il y a surtout un vrai problème, c'est que l'électricité ne fait pas partie de ces annonces, c'est que le produit de cette taxe n'est pas affectée aux économies d'énergie».

    Le chef de l'Etat «est resté au milieu du torrent et quand on est au milieu du torrent, on risque d'être emporté», a poursuivi Mme Duflot. «Il a bien parlé de la crise climatique, de l'ultimatum qui pèse sur nous et sur les générations futures, donc on a l'obligation quand on est responsable politique d'être à la hauteur de ces enjeux et c'est très dommage que Nicolas Sarkozy ait raté ce rendez-vous».

    Elle a appelé à «continuer la mobilisation sur ce sujet». «Le débat va avoir lieu au Parlement, il doit y avoir une grande pression citoyenne pour faire avancer le débat», notamment «sur la question des compensations (...) Il ne faut pas rester au milieu du torrent», a-t-elle insisté.

    Greenpeace dénonce une taxe carbone «peau de chagrin» qui «ne changera rien»

    Plus sévère encore que la N°1 des Verts, l'organisation Greenpeace a dénoncé jeudi une taxe carbone réduite à «peau de chagrin».

    «Une taxe à 17 euros et sans progressivité annoncée ne changera strictement rien en terme de comportement et ne stimulera ni les économies d'énergie, ni les renouvelables», estime-t-il. Nicolas Sarkozy a évoqué une taxe progressive, sans préciser de chiffres ni de calendrier.

    «Autant ne rien faire du tout», juge Greenpeace.