Ultradroite : Gérald Darmanin veut dissoudre trois groupuscules dont Division Martel

Le ministre de l’Intérieur a fait savoir sur France Inter ce mardi qu’il allait proposer en Conseil des ministres la dissolution de trois groupuscules d’extrême droite.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé une mobilisation de l’ultradroite "qui veut nous faire basculer dans la guerre civile". LP/Fred Dugit
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé une mobilisation de l’ultradroite "qui veut nous faire basculer dans la guerre civile". LP/Fred Dugit

    Le ministre de l’Intérieur hausse le ton. Invité de France Inter ce mardi matin, Gérald Darmanin a annoncé qu’il allait « proposer la fin d’un groupuscule qui s’appelle La division Martel et de deux autres directement liées aux mobilisations d’extrême droite ».

    « Je ne laisserai aucune milice faire la loi à la place des procureurs de la République et des policiers », a-t-il justifié, estimant que la mort du jeune Thomas, tué après un bal dans la commune de Crépol (Drôme) il y a un peu plus d’une semaine ne devait « pas permettre que quelqu’un d’autre s’érige au nom de l’État pour faire justice ».

    Un « scénario à l’irlandaise » évité

    « Il y a dans l’ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile », a-t-il craint, assurant par ailleurs avoir été « extrêmement ferme avec les policiers et les gendarmes pour qu’ils puissent interpeller » les militants participant aux actions violentes menées ces derniers jours en réaction à la mort de Thomas.



    « La France a ainsi évité un scénario à l’irlandaise, un scénario de petite guerre civile », s’est félicité le ministre de l’Intérieur, faisant référence aux émeutes qui ont éclaté dans le pays anglo-saxon après une attaque au couteau à Dublin. « Il faut absolument condamner » les « réactions de milices d’extrême droite » a-t-il insisté sur France Inter.

    Le locataire de la place Beauvau a par ailleurs critiqué la réaction d’Éric Zemmour, qui, comme une bonne partie de la classe politique d’extrême droite, a commenté à de nombreuses reprises la mort de Thomas en associant insécurité et immigration. Il a même publié sur les réseaux sociaux les identités des agresseurs supposés, estimant que Gérald Darmanin avait voulu « cacher le nom » des jeunes accusés.

    « J’ai pris les propos de monsieur Zemmour comme une insulte raciste personnelle à mon encontre », a réagi le ministre de l’Intérieur, estimant que ce n’était pas à lui de « donner les prénoms, les noms, les adresses » des accusées. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le prénom de la personne mais si elle a commis un acte délictuel. En France, on ne juge pas les gens pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils font », a-t-il conclu à la radio.