Une ou deux têtes à Bruxelles ?

En cohabitation, feutrée ou pas, la question de la représentation de la France aux sommets européens se pose. La règle du domaine réservé du président s’appliquera-t’elle ?

Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint du service politique du Parisien-Aujourd'hui en France. Le Parisien DA
Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint du service politique du Parisien-Aujourd'hui en France. Le Parisien DA

    Lors de la cohabitation avec le socialiste Lionel Jospin (1997-2002), Jacques Chirac, sonné par la défaite, ne retrouvait vraiment des couleurs que dans la stratosphère des relations internationales. Le domaine réservé du président, où il se retrouvait enfin seul… sauf aux sommets européens, où il dût accepter, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la présence de son Premier ministre.

    Les deux têtes de l’exécutif à la tribune. Qu’en sera-t-il du duo Macron-Barnier, dans cette ère inédite de vraie-fausse cohabitation, de « coexistence exigeante » (selon la formule de l’Élysée) ? La question de savoir qui représentera la France se pose d’autant plus que le nouveau Premier ministre est un praticien chevronné de l’UE, est à tu et à toi avec la plupart des dirigeants des Vingt-Sept, cela à un moment où Paris doit plaider son délicat dossier budgétaire auprès de Bruxelles.