Dammarie-les-Lys. Dernière ligne droite pour le chantier de géothermie

Le nouveau système de chauffage devrait entrer en service fin octobre et fournir eau chaude et chauffage à des bâtiments collectifs et publics, dont le lycée Joliot-Curie, le collège Robert Doisneau et la piscine.

 Dammarie-les-Lys, le 11 septembre. La géothermie mise en service fin octobre 2017 va chauffer l’eau et les radiateurs de 3 500 équivalents logements dans la Plaine du Lys.
Dammarie-les-Lys, le 11 septembre. La géothermie mise en service fin octobre 2017 va chauffer l’eau et les radiateurs de 3 500 équivalents logements dans la Plaine du Lys. LP/Sophie Bordier

    Impossible de manquer le chantier de construction de la centrale géothermique de la Plaine du Lys, à Dammarie-les-Lys. Commencé en janvier dernier, il touche à sa fin. Après le forage de deux puits sur le mail Pouvreau en 80 jours, la centrale vient d'être construite, tandis que la chaufferie au gaz située de l'autre côté de l'avenue Montaigne a été rénovée. Le système sera mis en service fin octobre, selon Bruno Carmona, directeur de département chez Geodalys (Engie Réseaux), après la réalisation de plusieurs niveaux de tests.

    Le forage puise de l'eau à 73 degrés, à 1 900 mètres de profondeur dans une formation géologique dénommée le dogger. Via 5 km de tuyaux, le système permettra de fournir eau chaude et chauffage à 3 500 équivalents logements, dont des bâtiments publics comme le lycée Joliot-Curie, le collège Robert-Doisneau et la piscine Jean-Boiteux.

    « Dammarie ne compte pas à 100 % sur la géothermie. Celle-ci assurera en moyenne 85 % du chauffage sur l'année, le reste provenant du gaz de la chaufferie rénovée », précise Bruno Carmona. En été, période sans chauffage, la géothermie assurera en revanche 100 % de la chaleur nécessaire.

    Economique et écologique

    Le choix de la municipalité, fait en 2015, répond à deux objectifs. Économique, d'abord. Quand un système de chauffage est bâti à plus de 50 % sur les énergies renouvelables, la TVA passe de 20 % à 5,5 %. La facture des bailleurs, qui gèrent les logements collectifs de la Plaine du Lys, sera donc moins salée. Celle qu'ils répercuteront sur leurs locataires devrait l'être aussi. Un point fort pour cette source de chaleur indépendante des fluctuations des marchés des matières premières.

    L'autre intérêt est écologique. Pas de stock, donc pas d'odeurs désagréables ou de nuisances sonores lors des livraisons. Ce mode de chauffage doit permettre une économie de 7 000 tonnes de CO2 par an par rapport au gaz, soit l'équivalent des émissions de 3 800 véhicules en un an.