Jablines-Annet : 7 000 coureurs ont testé leurs limites dans la boue de la Spartan Race

Près de 7 000 participants sont allés au bout de leurs forces pour franchir les obstacles de la Spartan race, dont la quatrième édition se déroulait ce samedi sur l’île de loisirs de Jablines-Annet.

 Jablines, ce samedi. Près de 7 000 participants ont pris le départ de la 4e Spartan Race, une course d’obstacles qui s’est déroulée à l’île de loisirs régionale de Jablines-Annet.
Jablines, ce samedi. Près de 7 000 participants ont pris le départ de la 4e Spartan Race, une course d’obstacles qui s’est déroulée à l’île de loisirs régionale de Jablines-Annet. LP/Hendrik Delaire

    « Welcome to Sparta ». Dès la ligne de départ les participants sont prévenus de la difficulté de l'épreuve qui les attend. Mais la référence à la cité grecque antique et au film « 300 » n'a pas suffi à décourager les quelque 7 000 participants à la 4 e Spartan Race, ce samedi à l'île de loisirs régionale de Jablines-Annet (Seine-et-Marne).

    Tout au long de la journée, athlètes confirmés comme concurrents novices ou vedettes du sport (voir encadré), se sont succédé sur les parcours de cette course d'obstacles, aux airs de véritable parcours du combattant.

    Au programme : de la grimpe à la corde, un filet d'escalade, des agrès à passer à la seule force des bras, du lancer de javelot ou un parcours à faire en rampant dans la boue sous des barbelés. Au niveau de chaque obstacle un membre de l'organisation pénalise les concurrents qui ne parviennent pas à le franchir de 30 burpees, des pompes enchaînées par un saut.

    « Il y a deux parcours : le sprint, long de 6 km et jalonné de 20 obstacles, et la super qui fait 13 km avec 25 obstacles », explique Olivier Castelli, responsable du développement de la Spartan Race.

    Mais quelle que soit l'épreuve choisie, à l'arrivée les participants sont invariablement en sueur et le visage plein de boue.

    « C'est la première fois que je participe à la Spartan Race et c'est très dur ! Nous avions déjà fait la SoMad et la Mud Day mais la Spartan est beaucoup plus dure. Le passage sous les barbelés est vraiment difficile », confie Romain, qui est venu à bout du circuit sprint en trois heures en compagnie de son père et de son frère.

    « Je pense que nous avons tous un problème psychologique et que nous sommes un peu masochistes. On ne commence à se faire plaisir que quand on a mal », s'amuse Mercedes, 41 ans, après avoir franchi la ligne d'arrivée.

    Si le pour la plupart des participants : franchir la ligne d'arrivée est une fin en soi, certains « spartiates » plus aguerris viennent eux pour faire un chrono et tenter de se qualifier pour des Championnats du monde ou d'Europe.

    Originaires de toute la France, mais aussi de Belgique, des Pays-Bas ou du Royaume-Uni, ces spécialistes de CrossFit ou de course à pied n'ont pas hésité à voyager des centaines de kilomètres pour être à Jablines ce samedi.

    « Nous sommes venus spécialement de Genève pour concourir à cette Spartan », confie Fanny, une Suissesse de 28 ans accompagnée par deux amis. « Quand nous avons commencé c'était juste un défi mais on s'est pris au jeu, c'est devenu une vraie drogue. Nous faisons une dizaine de courses dans l'année en France et à l'étranger. Les concurrents forment une vraie communauté ».

    « J'ai fini septième mais je suis un peu déçu par mon temps, j'ai pris deux pénalités sur la fin, mais j'ai réussi à me qualifier pour les Championnats d'Europe dans la catégorie Elite ce matin », rumine Anthony, qui a pourtant survolé le parcours en 45 minutes dans la catégorie Elite.

    Ce semi-professionnel qui a deux sponsors s'entraîne deux heures par jour entre course à pied, vélo de salle et CrossFit pour tenter de remporter l'une des six Spartan race inscrites au calendrier en France.

    « Il y a aussi des épreuves au Castellet (Var), Valmorel (Savoie) ou Carcassonne (Aude) et une nouvelle course va être lancée le 17 mars 2018 au Stade de France », annonce Olivier Castelli.

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