Nemours : un conducteur de moto-cross en fuite après avoir blessé un policier

Le conducteur du deux-roues a délibérément foncé sur un représentant des forces de l’ordre, mardi 28 mars, dans le quartier du Mont-Saint-Martin. Le fonctionnaire de police s’en sort avec 15 jours d’incapacité totale de travail.

Illustration. Les policiers ont eu maille à partir avec une trentaine d'individus qui les ont obligés à se replier, permettant la fuite du conducteur de la moto-cross. (LP/Arnaud Journois)
Illustration. Les policiers ont eu maille à partir avec une trentaine d'individus qui les ont obligés à se replier, permettant la fuite du conducteur de la moto-cross. (LP/Arnaud Journois)

    Les refus d’obtempérer récurrents lors de contrôles de police dégénèrent souvent. Ce fut le cas à Nemours, le soir du mardi 28 mars. Vers 19h30, un équipage de la compagnie départementale d’intervention (CDI) mène une opération de sécurisation dans le quartier du mont Saint-Martin. Les policiers aperçoivent une personne qui circule sur un moto-cross ni immatriculé, ni homologué. Le visage du pilote n’apparaît pas nettement car il porte une sorte de cagoule ou bonnet. Les policiers lui font signe de s’arrêter, mais il refuse le contrôle. Pire : il fonce délibérément sur un des hommes en uniforme.

    Selon le procureur de la République de Fontainebleau, Arnaud Faugère, « le conducteur qui roule vite le heurte très violemment et le policier est projeté à plusieurs mètres. Il est blessé à la jambe, au genou gauche en plus de dermabrasions ». Il s’en sort avec quinze jours d’incapacité totale de travail (ITT) et un mois d’arrêt de travail.

    La collision déséquilibre évidemment le pilote du moto-cross et les autres membres de la compagnie départementale d’intervention s’apprêtent à l’interpeller quand se produit l’inattendu : une trentaine d’individus déboulent soudainement. Selon les témoignages, les policiers ont été la cible de projectiles et de jets de pierre. Malgré l’appel de renfort, la situation reste compliquée. « Leur comportement hostile et menaçant oblige les policiers à se replier, ce qui permet au pilote du motocross de s’enfuir », relate le procureur.

    Depuis, une enquête est menée. Un mineur a été interpellé. Dans l’immédiat, il est trop tôt pour dire qu’il s’agisse du fuyard.

    Cet épisode violent a marqué les esprits et notamment le syndicat Alliance. « Nos premières pensées vont à nos collègues, et surtout le principal blessé. Âgé d’une trentaine d’années, il est le père d’un jeune enfant. Il va rencontrer un psychologue pour connaître le nombre de jours d’ITT psychologiques. S’il avait été heurté par une vraie moto, il serait mort ou handicapé… », insiste Christophe Gonzalez, secrétaire régional Seine-et-Marne du syndicat qui réclame 250 postes supplémentaires dans le département. « Le travail se fait dans la difficulté. On tire sur la corde. Faut-il un drame pour être entendus ? »