Prescription des crimes de sang : deux journalistes spécialisés réclament un débat sur « ce pardon légal »

Marqués par l’affaire non résolue et prescrite depuis 2011 des Fiancés de Fontainebleau, Jacques Pradel et Christian Porte demandent l’imprescriptibilité des crimes de sang. Au moins un débat. Leur pétition a recueilli 17 642 signatures en près de deux mois.

Depuis 2017, le délai  de prescription pour  les crimes et délits est passé de dix à vingt ans (Illustration). MaxPPP/PHOTOPQR/Le Bien Public/Emma Buoncristiani
Depuis 2017, le délai de prescription pour les crimes et délits est passé de dix à vingt ans (Illustration). MaxPPP/PHOTOPQR/Le Bien Public/Emma Buoncristiani

    La vérité éclate parfois des décennies après les faits dans certaines affaires criminelles. À condition de ne pas être étouffée par le fameux délai de prescription de vingt ans en vigueur depuis 2017. « Insuffisant », selon les journalistes Jacques Pradel et Christian Porte, à l’origine d’une pétition réclamant un débat sur l’imprescriptibilité des crimes de sang, en particulier ceux où la peine encourue dépasse les 25 ans d’emprisonnement.

    Lancée le 28 novembre, elle comptait 17 642 signatures ce jeudi 25 janvier. Selon eux, ce serait « un signal fort pour les victimes car ni elles ni l’opinion n’acceptent plus ce pardon légal qu’est la prescription des crimes de sang ».