Seine-et-Marne : Chanteloup-en-Brie s’offre un hymne municipal

L’initiative est plutôt insolite. Olivier Colaisseau (LR), le maire de Chanteloup-en-Brie, a commandé à un compositeur de créer un hymne municipal. L’œuvre a été présentée pour la première fois vendredi soir lors de la cérémonie des vœux aux institutionnels.

Chanteloup-en-Brie, vendredi 27 janvier 2023. L'hymne municipal de Chanteloup-en-Brie a été joué pour la première fois vendredi soir lors des voeux du maire, Olivier Colaisseau, aux institutionnels. DR.
Chanteloup-en-Brie, vendredi 27 janvier 2023. L'hymne municipal de Chanteloup-en-Brie a été joué pour la première fois vendredi soir lors des voeux du maire, Olivier Colaisseau, aux institutionnels. DR.

    « Chanteloup ô mon village, au sommet de la Brie, tu regardes au loin Paris qui éclaire tes nuits… ». Ce vendredi soir, à Chanteloup-en-Brie, ce n’était pas les habituels petits fours et autres boissons qui étaient les vedettes de la soirée. À l’occasion de la clôture de la cérémonie des vœux du maire aux institutionnels, Olivier Colaisseau (LR), maire de la commune de Chanteloup-en-Brie, a présenté pour la première fois « La Chanteloupienne », l’hymne municipal qu’il a commandé au compositeur Frédéric Gombert, enseignant et conférencier au conservatoire de musique de Marne et Gondoire. Le public pourra l’écouter dès ce samedi après-midi lors des vœux à la population qui ont lieu à 15 heures à la salle des fêtes.

    Olivier Colaisseau, le maire, a fait appel à un compositeur du secteur pour créer l'hymne municipal de Chanteloup-en-Brie.
    Olivier Colaisseau, le maire, a fait appel à un compositeur du secteur pour créer l'hymne municipal de Chanteloup-en-Brie.

    « Je ne voulais pas d’un hymne fait à la va-vite, sur la base d’une musique libre de droits récupérée sur les réseaux et des paroles mièvres écrites par n’importe qui. L’hymne de Chanteloup-en-Brie a été composé par un auteur de grand talent. Il s’inscrit dans la veine des plus beaux hymnes nationaux », explique le maire de cette ville d’environ 5 000 âmes.

    « C’est une commune qui est passée de 500 à 5 000 habitants en l’espace d’une génération. En moyenne, les Chanteloupiens sont installés ici depuis six ans, poursuit Olivier Colaisseau, 53 ans, à la tête de la mairie depuis 2020. Je veux créer un sentiment d’attachement à l’endroit où ils vivent, que les gens se connaissent. Il est important, dans une ville nouvelle comme Chanteloup-en-Brie, de développer des éléments patrimoniaux et culturels forts pour que s’installe chez les nouveaux habitants, comme chez les habitants de longue date, un véritable sentiment d’appartenance. »

    Prochaine étape : un parfum pour créer une « identité olfactive »

    Pour ce faire, l’édile a choisi de travailler sur le marketing territorial, en misant d’abord sur le côté auditif avec la création, plutôt rare, d’un hymne. Budget de l’opération : 3 000 euros. Pour la première, vendredi soir, il a été interprété par des chanteurs lyriques. Ensuite, le morceau sera décliné en attente téléphonique, en chorale pour les enfants et en pièce majeure de l’ouverture des divers événements culturels de la ville.

    Le livret se compose de deux parties : les premiers couplets racontent les épisodes remarquables de la longue histoire de la ville (l’un d’eux est même écrit en « vieux Briard ») et le dernier est un hommage intemporel à Chanteloup-en-Brie, dans une forme proche de ce qui se fait pour les hymnes nationaux.

    Parmi les anecdotes historiques reprises dans l’hymne figure l’épisode de la bagarre qui a éclaté au XVIIIe siècle entre le curé de Chanteloup et celui de la ville voisine de Montévrain qui en sont venus aux mains à cause d’une parcelle agricole. Ou encore le fait que l’église de Chanteloup-en-Brie abrite la plus ancienne cloche de Seine-et-Marne, que les vaccins Pfizer y sont stockés depuis décembre 2020, que le célèbre photographe Henri Cartier-Bresson est né dans le château de Fontenelle, que le pont du parc du château est signé Gustave Eiffel ou encore que l’on voit les lumières de la tour Eiffel la nuit depuis Chanteloup.

    « Il a fallu environ un an de travail avec le compositeur pour créer cet hymne, conclut Olivier Colaisseau. Maintenant, après l’identité auditive, nous allons travailler sur l’identité olfactive en développant un parfum. »