Masqués à l’extérieur : des élus ruraux veulent la fin d’une mesure qui attise «la défiance»

Contestant l’utilité de cette restriction face au Covid-19, les maires de Chanteloup-en-Brie et de Chalifert ont écrit au préfet pour lui demander ne pas reconduire l’obligation du port du masque en extérieur au-delà du 30 avril. Mais ils n’ont pas été entendus.

Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne), le 28 avril. Olivier Colaisseau, le maire, a envoyé avec son homologue de Chalifert une lettre au préfet pour demander un assouplissement sur le port du masque à l'extérieur. LP/Thomas Segissement
Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne), le 28 avril. Olivier Colaisseau, le maire, a envoyé avec son homologue de Chalifert une lettre au préfet pour demander un assouplissement sur le port du masque à l'extérieur. LP/Thomas Segissement

    Olivier Colaisseau (DVD), maire de Chanteloup-en-Brie, le reconnaît d’emblée. Il ne s’attendait pas forcément à une réponse favorable à la demande qu’il a adressée au préfet de Seine-et-Marne avec son collègue de Chalifert, Laurent Simon (SE), qui n’a pu être joint. Mais pour eux, il s’agissait surtout de poser le débat sur le port du masque à l’extérieur, partout et en toutes circonstances, pour lutter contre le Covid.

    « Comme l’attestation de déplacement, c’est une disposition dont l’efficacité sanitaire n’est soutenue par aucune étude, écrivent-ils. Au contraire, ces deux contraintes sont perçues par nos administrés comme des mesures vexatoires et de pure façade qui peuvent aller jusqu’à faire peser le doute sur l’ensemble des mesures sanitaires, dont certaines sont pourtant indispensables. C’est pourquoi, nous vous demandons, par la présente, de ne pas reconduire l’obligation du port du masque en extérieur au-delà du 30 avril. » Autre argument avancé par les édiles : la sécurité. « Par ailleurs, les forces de l’ordre chargées de faire appliquer le port du masque pourront être redéployées sur des missions de sécurité où elles sont attendues. »