«En Afghanistan, j’avais une bonne vie» : à Bagnolet, avec les réfugiés évacués de Kaboul

119 réfugiés afghans sont arrivés le 24 août, depuis l’aéroport de Kaboul. Après les dix jours de confinement imposés à cause de la crise sanitaire, au moins 90 personnes comptent déposer une demande d’asile.

Bagnolet, mercredi. 119 réfugiés afghans sont hébergés dans un hôtel de la ville depuis leur évacuation de l'aéroport de Kaboul. LP/Elsa Marnette
Bagnolet, mercredi. 119 réfugiés afghans sont hébergés dans un hôtel de la ville depuis leur évacuation de l'aéroport de Kaboul. LP/Elsa Marnette

    À 10 heures pile ce mercredi, un premier groupe composé de femmes et d’enfants quittent un imposant hôtel de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), situé en bordure d’autoroute. Leurs fines silhouettes se suivent sur le trottoir étroit, en direction des commerces des environs. C’est un court moment de liberté, deux heures quotidiennes passées à l’extérieur de l’établissement. Depuis le 24 août, 119 réfugiés afghans ont temporairement pris racine à Bagnolet. Ils font partie des 2 600 Afghans évacués lors du pont aérien mis en place par la France après la prise de Kaboul par les talibans.

    Une fois la « quarantaine » de dix jours imposée par la crise du coronavirus passée, ils pourront quitter l’hôtel. Et ensuite ? « J’attends de savoir ce que la France compte faire de nous, les Afghans, répond un homme de 31 ans. C’est une décision qui appartient à votre gouvernement. »