En Seine-Saint-Denis, les parents d’élèves sont déjà mobilisés en vue de la rentrée 2022

Plusieurs rassemblements sont organisés cette semaine dans le département pour réclamer plus de moyens pour l’année scolaire qui débutera en septembre prochain.

Pantin, le 5 février 2022. Environ 300 personnes avaient manifesté le long du canal de l'Ourcq pour réclamer plus de moyens pour les établissements scolaires de la ville. LP/H.H.
Pantin, le 5 février 2022. Environ 300 personnes avaient manifesté le long du canal de l'Ourcq pour réclamer plus de moyens pour les établissements scolaires de la ville. LP/H.H.

    Après avoir organisé des rassemblements à Pantin et Saint-Denis lors des deux premiers week-ends de février, la fédération de parents d’élèves FCPE 93 appelle les familles à se mobiliser cette semaine, avant les vacances scolaires qui débutent samedi, pour réclamer des moyens éducatifs supplémentaires pour l’année scolaire 2022-2023.

    Si lors d’une conférence de presse fin janvier, le recteur de l’académie de Créteil Daniel Auverlot avait affirmé que la dotation horaire globale (DHG) ― l’enveloppe d’heures de cours attribuées par le rectorat à un établissement du second degré ― serait en hausse au niveau académique l’an prochain malgré la baisse du nombre d’élèves, sur le terrain, les parents des collégiens et lycéens voient se profiler la rentrée de septembre avec inquiétude.

    « Avec la baisse de notre DHG, cinq classes vont fermer, déplore Hanaine Ben Hadj, représentante de la FCPE au lycée Jean-Rostand à Villepinte, qui a participé à une mobilisation mardi matin devant l’établissement. Résultat : les effectifs vont augmenter. Dans certaines classes, on va passer d’une moyenne de 27 élèves à plus de 30. C’est ingérable quand on voit en plus les deux dernières années de cours qu’ont subi les lycéens avec le Covid-19. »

    «Il y a en moyenne une augmentation d’un élève par classe par rapport à il y a cinq ans»

    « La baisse de la DHG va avoir un impact sur tout un tas d’activités dans notre collège, craint également Houda Mimouni, élue FCPE au collège Jacques-Prévert à Noisy-le-Sec, où une mobilisation était également organisée mardi matin. On va perdre une classe de 6e alors qu’on prévoit des élèves en plus. »

    À la cité scolaire Henri-Wallon à Aubervilliers, les parents sont aussi inquiets. « On a déjà de graves problèmes de non-remplacements, souligne Saloua Hakkou, parent d’élève élue sur une liste indépendante qui va participer à un blocus ce vendredi. Il manque un professeur d’histoire-géographie et un autre d’anglais depuis début octobre. Ça va faire quatre mois et le rectorat ne fait rien pour les remplacer. Ça risque d’être encore pire l’an prochain. »

    « Ce qu’on note, c’est qu’il y a en moyenne une augmentation d’un élève par classe par rapport à il y a cinq ans », estime Alixe Rivière, coprésidente de la FCPE 93. Les enseignants eux aussi sont mobilisés puisque plusieurs établissements ont déposé des préavis de grève cette semaine pour protester contre les moyens qui leur seront alloués l’an prochain.