« Une seconde famille » : à Villepinte, habitants et salariés redoutent la disparition du centre social

Le 1er avril, le conseil municipal a voté une baisse de près de 50% du montant de la subvention au centre social André-Malraux à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le seul de la ville. Une décision qui fait craindre des licenciements à une partie de la population, qui s’est mobilisée ce mercredi 24 mai.

Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce mercredi 24 mai. Des habitants, des syndicats, des élus de l'opposition et des salariés du centre social André-Malraux ont manifesté devant l'hôtel de ville contre la baisse de la subvention votée le 1er avril dernier en conseil municipal. LP/A.A.
Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce mercredi 24 mai. Des habitants, des syndicats, des élus de l'opposition et des salariés du centre social André-Malraux ont manifesté devant l'hôtel de ville contre la baisse de la subvention votée le 1er avril dernier en conseil municipal. LP/A.A.

    « Une seconde famille. » Quand Madeleine, 82 ans, explique en trois mots ce que représente pour elle le centre social André-Malraux (CSAM) à Villepinte, Leïla, Sabrina et Sylvette opinent aussitôt de la tête. Les quatre femmes ont nourri la foule qui s’est rassemblée ce mercredi après-midi devant l’hôtel de ville. Habitants, employés de la structure, élus d’opposition, syndicalistes : environ 150 personnes ont réclamé « des subventions » au son des cornes de brume et des percussions de fortune.

    Le 1er avril, le conseil municipal a acté une forte diminution du montant alloué par la ville au seul centre social de la commune. Celui-ci s’élève désormais à 110 000 euros, contre 210 000 euros en 2022 et 250 000 euros en 2021. « En 2016, la subvention était supérieure à 300 000 euros, rappelle Rosa Esteves, une habitante qui siège au conseil d’administration du CSAM depuis plus de vingt ans. L’an dernier, on a prévenu la mairie qu’on n’avait plus de trésorerie et qu’en cas de nouvelle baisse, il faudrait licencier. »