A Toulouse, les cloches se refont une beauté

Quatorze cloches de diverses églises toulousaines ont été décrochées. Direction le Maine-et-Loire pour restauration.

 Les quatorze cloches de bronze datent du XIXe siècle. La plus grosse d’entre elles pèse 860 kilogrammes.
Les quatorze cloches de bronze datent du XIXe siècle. La plus grosse d’entre elles pèse 860 kilogrammes. MAXPPP/La Dépêche du Midi/Valentine Chapuis

    Résultat d'un inventaire effectué en 2016 par la municipalité de Toulouse (Haute-Garonne), 14 cloches ont rejoint Trémentines, dans le Maine-et-Loire. C'est là que la société Bodet Campanaire, spécialisée dans la rénovation de ces instruments, a son atelier. « Autant de cloches d'une même commune d'un seul coup, c'est exceptionnel », avance Pierre Laporte, campaniste chez Bodet, qui s'est chargé de faire l'état des lieux. Quand on sait que la plus grosse pèse 860 kilogrammes, on imagine les précautions prises pour décrocher ces éléments de bronze déjà endommagés.

    Dans la Ville rose, les églises possèdent des clochers-murs, ce qui a obligé à créer des points de levage en s'appuyant sur la maçonnerie. Le transport doit ensuite éviter les vibrations au maximum. « On touche à tout. Charpente, levage, chaudronnerie… C'est un ensemble de métiers qui fait celui de campaniste, métier difficile mais passionnant. On transmet quelque chose d'intemporel, une partie du patrimoine aux générations futures », s'enthousiasme Pierre Laporte.

    Retour en septembre

    Fabriquées pour la plupart par la fonderie Louison, ces géantes de bronze datent du XIXe siècle. « Certaines ont presque deux cents ans de service. Nous rectifions l'usure et réparons les défauts qui peuvent engendrer des risques de fêlure », explique le campaniste. À leur retour au mois de septembre, les cloches toulousaines auront retrouvé leur intégrité et gagné en puissance sonore. « En revanche, on ne modifie pas la note, il ne faut pas dénaturer l'instrument. »

    En attendant, les riverains ne devraient pas être dépaysés, même là où la totalité des cloches ont été déposées : « A Saint-Simon et à Croix-Daurade, nous avons installé deux cloches de prêt et conçu une programmation provisoire la plus harmonieuse possible », assure Pierre Laporte. Cette campagne de rénovation devrait coûter 83 000 euros.