Grippe aviaire H5N1 : une enfant décédée, son père infecté… La situation au Cambodge est-elle inquiétante ?

Tout en se voulant rassurants, les scientifiques aimeraient savoir si le père de famille a été infecté par sa fille de 11 ans, alors que les cas de transmission interhumaine de grippe aviaire H5N1 sont restés extrêmement rares pour le moment.

Cambodge, ce jeudi. Des villageois posent avec des affiches alertant sur le virus H5N1, dans la province où est décédée la fillette de 11 ans. AFP
Cambodge, ce jeudi. Des villageois posent avec des affiches alertant sur le virus H5N1, dans la province où est décédée la fillette de 11 ans. AFP

    En temps normal, la mort d’une jeune Cambodgienne de 11 ans infectée par le virus de grippe aviaire H5N1, comme cela a été annoncé jeudi, ne devrait pas nous alerter. Près de 1 000 cas contaminés et 500 décès ont été recensés ces deux dernières décennies, dont respectivement 56 et 37 dans le pays d’Asie du Sud-est (avant l’épisode actuel), d’après les données récoltées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En revanche, le fait que son père ait été testé positif ce vendredi fait craindre une transmission entre humains, restée jusque-là extrêmement rare, bien que les informations disponibles soient plutôt rassurantes.

    « Ce qui nous a sauvés jusqu’à présent, c’est qu’il n’y a quasiment pas eu de transmission interhumaine », nous indiquait début février l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, responsable de l’unité des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur. Or, ce virus est sous les feux des projecteurs cette saison en raison du très grand nombre de volailles et surtout de mammifères contaminés, entraînant un risque de mutations qui pourraient le rendre plus contagieux entre humains.