Affaire OM-VA : les joueurs veulent récupérer leur titre

Affaire OM-VA : les joueurs veulent récupérer leur titre

    Les joueurs de l'Olympique de Marseille veulent récupérer leur titre de champions de France de 1993. Sacrés champions d'Europe la même année, mais dépossédés du titre national en raison de l'affaire de corruption OM-Valenciennes, les anciens joueurs de l'équipe ont signé une lettre en ce sens adressée aux instances du football. A l'exception de Rudi Völler, tous ont paraphé le document. L'un d'entre eux, Eric Di Meco (voir interview ci-contre), l'enverra au président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez et à la direction de la Fédération française de football dans les prochains jours.

    La plainte de la Ligue début juin 1993, après les révélations sur la tentative de corruption du match OM-Valenciennes, avait entraîné des sanctions en cascade. L'OM avait remporté le match 1-0, quelques jours avant son sacre européen face au Milan AC. La FFF avait retiré au club son titre de champion de France le 22 septembre 1993, après la décision de l'UEFA d'exclure l'OM de la Ligue des champions pour la saison 1993-1994, sanction étendue à tous les matches internationaux. Le 22 avril 1994, la FFF avait rétrogradé le club en deuxième division.

    Di Meco : "Aucune motivation financière"

    «Pour que la cicatrice se referme», l'ancien défenseur Di Meco veut savoir «si oui ou non c'est possible» de récupérer le titre. «Notre démarche ne va pas plus loin que récupérer le titre, il n'y a aucune motivation financière. La tentative de corruption est certes avérée, les protagonistes ont d'ailleurs été condamnés, mais ce match s'est joué tout à fait normalement. Et même si on nous avait retiré les 2 points de la victoire, nous aurions terminé premiers», explique encore Di Meco, qui se souvient d'un match engagé. Dans un interview au Parisien, le joueur explique par ailleurs qu'ils ont «des arguments à faire valoir».

    De fait, la tentative de corruption, pour laquelle l'ex-président Bernard Tapie avait écopé de huit mois de prison ferme et l'ancien directeur général Jean-Pierre Bernès de deux ans avec sursis, avait été dénoncée avant le match par Valenciennes.