Benzema comme à la PlayStation

Benzema comme à la PlayStation

    Quand la réalité dépasse la fiction. Hier matin, dans « Téléfoot », Karim Benzema et Steve Mandanda disputaient à distance, équipés chacun d'une oreillette, un OM - OL sur PS3. L'attaquant lyonnais, grand spécialiste de la console, y glissait un penalty victorieux au gardien marseillais, son coéquipier chez les Bleus. Hier soir, choc au sommet de cette 36 e journée. Les Marseillais se créent des actions franches tir de Niang sur le poteau (16 e ) mais ne marquent pas. 29 e minute : sur l'une des rares incursions lyonnaises, Brandao, moins inspiré dans sa surface que devant le but adverse, sèche sans sommation son compatriote Ederson. Penalty. Qui se saisit du ballon pour un défi grandeur nature face à Mandanda ? Un certain Benzema, muet depuis cinq rencontres et auteur seulement de quatre buts sur de « vraies pelouses » de L 1 en 2009. Malgré deux longues minutes d'attente pour évacuer les monceaux de papier toilette lancés avec finesse par les supporteurs phocéens sur leur propre but, le n o °10 lyonnais ne tremble pas. OEil noir, sourcil froncéâ?¦ et pied ferme : sa frappe à ras de terre prend Mandanda à contre-pied. Grand froid sur le Vélodrome qui sent déjà poindre le « game over » dans la course au titre.

    Son troisième doublé

    Onze minutes plus tard, sur un contre amorcé par Delgado, Toulalan lance Benzema qui profite de la passivité de la défense centrale olympienne pour battre Mandanda d'un plat du pied droit. Presque plus facile que sur son canapé avec une manette. L'international tricolore signe ainsi son troisième doublé de la saison en championnat. Une petite revanche pour l'attaquant de l'OL, dont l'inefficacité ces dernières semaines symbolisait les déboires de son équipe, définitivement dépossédée de son titre samedi.

    De quoi énerver les Marseillais. A commencer par Brandao, auteur d'une semelle bête et méchante sur son alter ego (58 e ). Mais Benzema en a vu d'autres. Peu après, il vient défier Mandanda pour un triplé inédit, mais cette fois, Mandanda a le dernier mot (70 e ). Pas pour très longtempsâ?¦