Blin pourrait remplacer Landreau

Contrairement aux années précédentes, les affaires ne traînent pas au Stade Français. Au niveau du recrutement, les arrivées de Benjamin Kayser, des Anglais Tom Palmer et James Haskell et du pilier sud-africain Rayno Gerber sont déjà acquises pour l'an prochain. Depuis hier, on a appris que Fabrice Landreau ne figurerait plus au sein du staff. L'information révélée par « Midi olympique » est confirmée. Entraîneur des avants depuis cinq ans, l'ancien talonneur, en fin de contrat, ne sera pas reconduit.

«Ce n'est pas une sanction, assure Max Guazzini, le président. Avec Fabrice, nous sommes très proches et, en aucun cas, nous ne sommes fâchés. Simplement, il a sollicité un entretien pour connaître son avenir. Je l'ai reçu jeudi et l'ai avisé qu'une nouvelle mission lui serait proposé. Il a accepté de s'occuper des jeunes, dont il sera le président, du recrutement et du centre de formation. »

Landreau n'a pas semblé surpris de cette décision. « Notre entretien a été très franc, raconte le Charentais. Au bout de cinq ans, Max a estimé qu'il était temps de changer de discours et de méthode. C'est légitime. En aucun cas je ne suis remercié. Je continuerai à m'occuper des avants jusqu'à la fin de saison, avant de créer une nouvelle cellule. Après le départ de Fabien Galthié, l'an passé, et l'arrivée d'un nouveau staff, il aurait été logique que je parte. Comme je parlais anglais, j'ai assuré la transition. C'est le moment de passer la main. » Et Landreau, lucide et énigmatique, d'enchaîner. « Les joueurs sont importants, il faut les écouterâ?¦ » De là à imaginer que certaines voix auraient pesé dans ce changement, il n'y a qu'un pas que Landreau se refusera à franchir.

Mis au courant par l'intéressé, Ewen McKenzie, le manageur, a réagi avec philosophie. « Depuis sept mois, commente l'Australien, je découvre une culture différente. Pour le moment, nous sommes deuxièmes. Max (Guazzini) pense qu'il faut changer pour progresser. Ce n'est pas grave. C'est le sport pro. »

Pour remplacer Landreau, le nom de Mathieu Blin, bientôt 32 ans, circule avec insistance. Le poste a été proposé au talonneur. Il réfléchit, mais la récente signature de Kayser accrédite sérieusement la thèse.