« C'est un vrai rêve de gosse »

Un peu avant minuit, samedi soir, Julien Arias (25 ans, 1,78 m, 82 kg), l'ailier du Stade Français, a reçu un appel de Marc Lièvremont, qui le conviait à rejoindre le XV de France en Nouvelle-Zélande, après le forfait d'Aurélien Rougerie. Récit et impressions.

Où étiez-vous quand le sélectionneur vous a appelé ?

Julien Arias. J'étais tranquillement chez moi à Boulogne avec ma fiancée. Nous allions nous coucher quand le portable a sonné. Au bout du fil, Marc Lièvremont. Je suis tombé des nues. Je ne m'y attendais pas du tout. Dimanche matin (hier), nous devions nous envoler pour un séjour de trois semaines à Bali.

Totalement, mais ce n'est pas grave. La nuit a été courte. J'avoue avoir eu du mal à trouver le sommeil. C'est un rêve de gosse qui se réalise. Jusque-là, je n'avais été appelé qu'en moins de 21 ans. Quand on bosse, c'est pour, un jour, être appelé en équipe de France. C'est un immense bonheur. Maintenant que j'y ai mis un pied, j'espère bien continuer à progresser pour m'y installer.

Comment s'est déroulé votre programme ?

Ce matin (hier), je suis monté dans un taxi aux aurores. J'avais rendez-vous à 8 heures avec Hervé Didelot, l'intendant des Bleus, qui m'a remis mon paquetage avec les équipements pour la tournée. Ensuite direction l'aéroport. On décollait vers midi pour Auckland via Singapour.

Cette sélection vient-elle atténuer votre déception de fin de saison avec le Stade Français ?

J'ai mal vécu le fait d'avoir été écarté du groupe avant les demi-finales. J'étais énervé, dégoûté. Mais c'est un choix des entraîneurs que je respecte, et, avec le recul, je me dis que je n'avais peut-être pas tout fait pour être de l'aventure. Je m'étais déjà projeté sur l'année prochaine, je voulais redoubler d'efforts. Cette tournée tombée du ciel me met un peu de baume au coeur. J'espère maintenant avoir la chance de jouer quelques minutes contre les Blacks. Ce serait génial.