Ce Bordeaux a du corps

Ce Bordeaux a du corps

    Un très bon point de prisâ?¦ En revenant avec le nul (1-1) de son voyage à Turin, Bordeaux a bien débuté sa campagne européenne. Et laissé entrevoir de belles promesses pour la suite de la compétition malgré une fin de match difficile.

    « Non seulement les joueurs ont fait le match qu'on attendait d'eux, mais ils ont également retenu les leçons du match de Chelsea (0-4) l'an passé, savoure l'entraîneur Laurent Blanc. Je me suis régalé ce soir. Je suis content du résultat et du contenu. » Soucieux d'effacer le douloureux souvenir de Stamford Bridge, les hommes de Blanc débutent sans complexe et placent les premières banderilles. Après une belle action sur l'aile droite, Fernando bute sur Buffon (9 e ). Très présents dans la récupération, les Girondins contrôlent les débats. Conquérants, les coéquipiers de Diarra qui évoluent en 4-2-3-1 avec Chamakh seul en pointe combinent bien. Sans toutefois faire trembler Buffon. « On peut même avoir des regrets sur la physionomie de la première période, observe Gourcuff. En étant plus efficaces, nous aurions pu mener au score. »

    « Je n'ai pas eu peur »

    A la reprise, les champions de France continuent d'aller de l'avant. Gourcuff s'offre même une occasion en or mais Buffon veille au grain (49 e ). Les Turinois, eux, procèdent en contre pour s'approcher du but de Carrasso. Puis de Ramé. Car le numéro un des Girondins, touché derrière la cuisse gauche, doit laisser sa place à l'ancien gardien des Bleus (54 e ). Sur un coup franc de Grosso côté gauche, le vétéran se chauffe parfaitement les gants. Avant la douche froide. Cannavaro récupère le ballon au milieu de terrain et adresse une ouverture millimétrée à Iaquinta sur la droite. Le buteur turinois reprend sans contrôle aux vingt mètres et laisse Ramé étrangement pantois (1-0, 63 e ).

    Cruelle leçon de réalismeâ?¦ D'autant que Buffon, lui, reste impérial.

    Le gardien de la Squadra Azzura a la main ferme sur un tir de Fernando (68 e ). Les hommes de Blanc prennent un coup au moral. Et Ramé doit jouer les pompiers de service pour éteindre les mèches transalpines signées Felipe Melo et surtout Iaquinta, d'une tête décroisée.

    « Ulrich a remplacé Cédric au pied levé et il a été au diapason de ce que faisaient les autres depuis la première seconde, souffle Blanc. C'est la preuve de la force de notre groupe. Après l'ouverture du score de la Juve, je n'ai pas eu peur. J'ai toujours eu confiance. » Bien vu. Car Plasil, à l'extrême limite du hors-jeu, rétablit le score sur un coup franc de Gourcuff prolongé par Fernando (1-1, 75 e ). A la 87 e , la barre de Ramé sauve le nul sur une frappe de Marchisio. Et permet à des Girondins ambitieux d'attendre sereinement la venue du Maccabi Haïfa balayé (0-3) par le Bayern Munich le 30 septembre prochain.